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CHIMIE.
couche de terre assez épaisse pour ne pas laisser échapper la fumée ; cela huit, on allume le bois par le fossé en cône pratiqué vis-à-vis la cheminée,
et quand la fumée sort en abondance, on rétrécit l'ouverture du tuyau qui conduit au cône, de manière à ne laisser au courant d'air qu'un très-petit passage. Cinq jours après que lebois a été allumé, la fumée commence à s'éclaircir, et quand elle est devenue tout à fait transparente, on a la preuve que la combustion des parties volatiles est achevée; il faut alors, sans délai, fermer hermétiquement la fosse et la cheminée. Cinq ou six jours suffisent pour que le charbon s'éteigne entière-
ment, et l'on peut procéder à l'ouverture de la charbonnière. L'expérience a démontré en Chine que plus le
bois est fraîchement coupé, moins il y a de déchet. Rio parties de bois fraîchement coupé y -donnent 3o à 35 parties en poids de charbon. Ce Charbon est dur, sonnant, et ne contient pas de fumerons. Ces charbonnières permettent de pousser le travail à un tel degré de perfection, que les
.Chinois parviennent à carboniser chaque petite branche, chaque rameau , et à lui conserver sa forme extérieure. Nous avons dit qu'il y avait quelques changements dans la construction de la charbonnière, lorsqu'elle peut être établie dans un terrain d'arile tenace. Ces modifications ne portent point sur les dimensions et les prescriptions générales que nous venons d'établir; elles sont relatives au mode de construction. Lorsque le sol présente de la solidité, le charbonnier chinois creuse son four
- sous terre, en ayant soin de laisser intacte la
 
partie du sol qui doit devenir la voûte du four,
EXTRAITS.
343 et de lui réserver une épaisseur de or°,4o. On corn-
prend que le creusement du four s'opère par une porte basse communiquant à une fosse à ciel ouvert déblayée latéralement , et à peu de distance de l'emplacement de la charbonnière. Cette porte -sert ensuite au chargement du bois, et après cette opération on la bouche par un solide remblai. Les Chinois préfèrent les derniers fours, ce qui s'explique aisément par la plus grande facilité qu'ils y trouvent d'intercepter l'air au moment voulu, tandis que dans les fours dont la voûte est faite de remblais, ils éprouvent plus de difficulté d'empêcher le passage de la fumée à travers ces terres fraîchement remuées, et de garantir le charbon des infiltrations d'air. 25. Moyens de distinguer L'ALCOOL de L'ESPRIT DE
Bois; par M. A. Ure ( Rev. scient., t. XV, P. 319.) Quand l'alcool est mêlé à froid avec de l'acide nitrique concentré, il y a effervescence et il se dégage un gaz nitreux éthéré; au lieu que le véritable esprit de bois ne subit pas de changement autre
que de prendre une riche teinte de rubis et il reste d'ailleurs tout à fait froid. Si l'on jette une cuillerée à café de potasse en poudre dans un verre où se trouve un peu d'alcool pur, celui-ci ne change de couleur qu'au bout de
plusieurs heures et finit par prendre seulement une teinte jaune faible; mais quand au lieu d'alcool pur on met dans le verre de l'alcool contenant
seulement 0,02 d'esprit de bois, le liquide acquiert une teinte jaunâtre au bout de dix mi-
