Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 173]

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E,3;.TRAITS.

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nutes et une teinte brune au bout d'une demiheure.

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gressivement au bain d'huile jusqu'à zoo degrés, on obtient, pour résidu de cette distillation, un

liquide un peu. visqueux, qui donne, à cette température, des uniiées blanches assez abon-

26. De l'action de l'ACIDE BORIQUE sur l'alcool et sur l'esprit de bois ; par M. Ebelmen.

( Comptes rendus, t. XVIII, p. 1202.) Eri.examinant la méthode employée par Grrielin pour doser l'acide borique dans les minéraux silicifères , j'ai trouvé que l'alcool distillé sur l'acide borique entraînait, à poids égal, une proportion beaucoup plus considérable de ce corps que l'eau pure. Ce fait, tout à fait inexplicable, en admettant que l'acide borique n'est entraîné par les vapeurs d'eau et d'alcool qu'en vertu de la tension de sa vapeur aux températures d'ébulli-

tion de ces deux liquides, m'a conduit à rechercher si, dans la distillation de l'alcool sur l'acide borique, il ne se formait pas une combi-

naison entre les éléments de ces deux corps. J'ai reconnu, effectivement, qu'il était possible de produire, dans ces circonstances, un véritable éther borique. Voici quelle a été la méthode suivie pour la préparation de ce composé. Lorsqu'on mêle ensemble des poids égaux d'acide borique fondu réduit en poudre fine et d'alcool absolu, on observe bientôt un dégagement considérable de chaleur. En cherchant à chasser l'alcool par la distillation, on trouve que la température petit s'élever, dans l'intérieur de la cornue , bien au delà du point d'ébullition de l'alcool avant que tout le liquide ait disparu. En arrêtant la distillation vers i io degrés , puis traitant la masse refroidie par l'éther anhydre décantant la solution éthérée et la chauffant pro-

dantes à l'air, eL qui se solidifie par le refroidissement. Ce composé, que je considère comme l'éther borique, se rapproche beaucoup, par ses proprié-

tés physiques, de l'acide borique et des borates métalliques, qui prennent, comme on sait, l'état vitreux par la fusion. C'est un véritable verre transparent, mais un verre déjà un peu mou à la température ordinaire, et qui peut s'étirer en fils très-déliés vers 4o ou 5o degrés; it a une faible .odeur éthérée une. saveur brûlante. Placé sur la peau, il y occasionne une impression très-sen' sible de chaleur, et se transforme bientôt en une poussière blanche d'acide borique. Il blanchit également à l'air ; mais cette altération n'est que superficielle pour les fragments d'un certain volume.

Soumis à l'action de la chaleur, il se décompose vers 3oo degrés, en produisant ui. dégagement abondant d'un gaz qui présente tous les caractères du gaz oléfiant. Ce gaz brûle avec une flamme verte, ce qui tient à ce qu'il entraîne une certaine quantité d'éther borique non décomposé; mais l'addition d'un peu d'eau lui fait perdre cette propriété. Ce mode de décomposition de l'éther borique permet de préparer avec facilité le gaz oléfiant. En chauffant dans umballon un mélange de trois

panies,,d7acide borique fondu, et d'une partie

d'alcool absolu, on, obtient uu dégagement abondant et régulier de gaz oléliant, sans que la masse