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CHIMIE. 374 permet de décomposer des quantités considérables de substance ; on n'y est jamais exposé à manquer
d'acide; l'eau y est retenue d'une manière bien plus complète que cela ne se fait par le chlorure
de calcium dans les cas où le développement du gaz est un peu brusque. De même , l'application de la chaleur y est inutile, vu que l'acide sulfurique en développe assez lui-même. L'exactitude, la constance des résultats, même par l'emploi de balances de pharmacien avec cordons et plateaux en corne, et la facilité avec laquelle on les obtient, ont de beaucoup dépassé nos espérances. La simplicité de l'appareil permet à chacun de le construire soi-même , comme on le verra par la description sui'vante. A et B sont deux petits ballons qu'on peut remplacer par des fioles à médecine munies d'un goulot assez large. A doit contenir de 2 à 2 1/2 onces d'eau; il Convient que B soit un peu plus petit, à peu près de la capacité de i 1/2 à 2 onces. On ferme les ballons avec des bouchons en liége, percés à deux trous, qui reçoivent les tubes a, c, d, ainsi que l'indique la figure 8. Les bouts de tous ces tubes sont ouverts ; lorsqu'on peut se servir de l'appareil, on ferme le tube a à son extrémité b par une boulette de cire. On verse la substance pesée dans A et on emplit le ballon au tiers d'eau; B est à moitié rempli d'acide sulfurique concentré. On enfonce ensuite les bouclions et on pèse l'appareiL.En appliquant la bouche à l'extrémité d, on aspire un peu d'air, et on raréfie conséquem-
ment l'air de tout l'appareil. Il en résulte que
EXTRAITS.
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carbonate, un vif dégagement d'acide carbonique s'établit; ce gaz, pour sortir de d, la seule ouverture de l'appareil, est obligé de traverser l'acide sulfurique concentré, et s'y dépouille completement de toute humidité. Par l'arrivée de l'acide sulfurique dans A, le liquide s'échauffe et se di-.
late, ainsi que la couche d'air au-dessus; par le refroidissement ils reprennent leur volume primitif, ce qui a pour conséquence de faire monter une nouvelle dose d'acide sulfurique dans A, dès
que le développement de gaz a cessé. Ces ascensions réitérées de l'acide sulfurique se trouvent appuyées en outre, au commencement de l'opération, en ce que l'acide carbonique qui se trouve encore en A est absorbé par le carbonate alcalin non décomposé, et le transforme en sesqui-carbonate ou en bi-carbonate. Toutefois l'expérience durerait trop longtemps, si l'on attendait chaque Ibis que ces ascensions se continuassent d'ellesmêmes, et il est bien plus simple de raréfier de nouveau l'air dans l'appareil, après chaque développement de gaz, en aspirant l'air, comme au commencement, à l'extrémité du tube d. L'opération s'achève ainsi dans l'espace de quelques minutes. Dès que le carbonate est complétement décom-
posé, on remarque que de nouvelles additions d'acide n'occasionnent plus de dégagement de gaz ; on en fait passer encore une plus grande portion en A, afin que le liquide s'échauffe assez pour lâcher tout l'acide carbonique qu'il aurait absorbé.
l'acide sulfurique qui se trouve dans B s'élève dans
Une fois que le dégagement de gaz a complétement cessé, on débouche le tube a en soulevant
dans A. Pilais dès qu'il arriNe dans la solution du
la boulette de cire, en aspirant en cl, jusqu'à ce que tout l'acide carbonique qui remplirait encore
le tube c et qu'il en coule une petite quantité