Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 267]

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532 PRODUCTION ET EMPLOI DES GAZ COMBUSTIBLES

fonte, percée d'une ouverture rectangulaire de

o"',158 de large sur om,632 de long. Sur la hauteur de cette cheminée étaient pratiquées deux

portes ; l'une X servait à observer et à nettoyer l'appareil à air chaud; l'autre plus grand c , ii introduire la fonte à traiter sur le fond de la cheminée, pour l'échauffer à l'avance avant de la charger sur la sole du four à puddler. On avait en outre disposé, près de la porte de travail, et dans un plan parallèle , une tuyère méplate de om,o26 de large sur om,o8o de haut, com-

muniquant avec la conduite d'air froid D, pour refouler dans l'intérieur du fourneau les flammes qui s'échappaient par cette- ouverture pendant le travail, et qui auraient fortement incommodé les ouvriers. Premier essai.

Le premier essai fait à St.-Stéphan, eut lieu

(ll'!"'"184& le 12 octobre 1842. On commença par charger dans le générateur quelques pelletées de charbon de bois enflammé et le remplissant ensuite peu

à peu avec du même lignite de Fohnsdorf: Ce menu était formé de morceaux dont le volume at-

teignait art plus 18 centimètres cubes, et qu'on n'avait pas séparés du poussier par le tamisage. Il était humide et impur comme celui que l'on rejette sur les haldes. Après avoir rempli le fourneau jusqu'à la hauteur voulue, on ouvrit un peu le robinet tafia de laisser arriver un faible courant d'air sous la grille.

Bientôt du goudron se mit à suinter par toutes les jointures de l'appareil, et d'épaisses colonnes de vapeur d'eau et de gaz, vinrent se jouer sur la sole du four à puddler sans vouloir s'enflammer,

soit à l'extrémité du rampant soit près de la

DANS LA MÉTALLURGIE DU FER.

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porte de travail. Ce ne fut qu'après quelques heures de feu, et lorsque le générateur se fut suffisamment échauffé, que les gaz commencèrent à s'enflammer au rampant sans produire de détonation.

On ouvrit alors un peu le robinet x, ce qui

augmenta l'intensité de la combustion, mais montra en même temps que, par suite de leur in-

troduction d'un seul côté du cylindre F les gaz s'enflammaient autour des deux à trois premières tuyères, tandis que les quatre à cinq autres restaient tout à fait obscures.

Après 5 à 6 heures, on était parvenu, en ouvrant davantage le robinet x, à obtenir une combustion plus complète, et à produire un flux de chaleur tel que l'intérieur du four à puddler avait atteint le rouge vif, ce qui fit espérer que l'on pouvait dès lors procéder à la fusion de la sole ; cepen-

dant on ne put atteindre une température suffisante pour fondre les scories qui devaient la former; et 8 à Io heures après la mise en feu le dégagement des gaz diminua visiblement, ce qui annonça une obstruction des trous du cylindre épurateur concentrique au cylindre A, par du goudron et du poussier de charbon. On essaya ,alors, mais sans succès , d'ouvrir les six soupapes à re, gistres, mettant en communication directe le gé-

nérateur et le cylindre A, parce qu'elles étaient également obstruées par un mélange de goudron

et de poussier de charbon, de sorte qu'on

se

trouva dans la nécessité de mettre l'appareil hors feu. Ce premier essai montra que l'on pouvait produire des gaz combustibles, à l'aide des menus li-

gnites, mais en même temps il fit voir qu'il fallait les faire arriver par les deux extrémités du