Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 268]

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534 PRODUCTION ET EMPLOI DES GAZ COMBUSTIBLES

cylindre F, afin de les répartir plus uniformé-

ment autour des tuyères 7, et d'obtenir une combustion plus complète. Il prouva en outre, qu'il était nécessaire de faire communiquer directement le générateur I avec le cylindre A. Et comme, même avec la première disposition adoptée, les

gaz entraînaient mécaniquement une grande quantité de poussier de charbon, on jugea indispensable, après la suppression du cylindre à tamiser les gaz, d'établir un appareil épurateur particulier E, qui permit aux poussières de -se déposer, et dont on pût les retirer de temps à autre. Ces diverses considérations conduisirent naturellement à apporter à la construction des appareils les modifications que nous avons déjà décrites et

qui sont indiquées dans la Pl. XIII. Deuxième essai. Cela fait , on reprit les essais le 2,7 octobre 1842. 27 octobre 1842. Le générateur fut peu à, peu rempli. comme la pre-

mière fois de lignite, jusqu'en cl ; et on fit arriver un courant d'air forcé sous la grille a, en ouvrant le robinet 1. Les gaz commencèrent bientôt à se dégager avec abondance, en remplissant le four à Puddler d'une fumée épaisse, qui fut longtemps sans vouloir s'enflammer, parce que le combus---

tible employé était trop humide, et que les di-

verses parties dé l'appareil n'avaient pas encore eu le temps de se sécher. Arrivés à l'extrémité du rampant, les gaz s'y enflammaient et l'inflamma-

tion se propageait dans l'intérieur du four, sous

la forme de boules de feu qui S'éteignaient chaque

fois avec une légère détonation. Ce ne fut que deux heures après la mise ail feu, lorsque l'on eut renforcé le vent et que le générateur se fut notablement échauffé, que les gaz s'enflammèrent à l'ouverture du rampant qui recouvrait le pont,

535 en donnant lieu à une détonation assez forte à la suite de laquelle disparut toute trace de fumée, La combustion des gaz était cependant très-irrégulière, et ceux-ci tournoyaient au-dessus de la sole , sous la forme de boules elliptiques qui dé, touaient avec violence en s'enflammant. Quelques instants après, on ouvrit le robinetx, DANS LA MÉTALLURGIE DU FER.

et on laissa affluer une certaine quantité d'air chaud par les tuyères z, ce qui rendit la combustion plus

régulière, quoiqu'elle n'en demeurât pas moins très-incomplète. On eut soin de piquer la grille a très-souvent, par le procédé que nous avons indiqué plus haut, ce qui offrait des difficultés assez grandes, parce qu'il s'échappait alors, par fouver-

turf; pratiquée dans le cylindre C un jet de gaz enflammé qui incommodait fortement l'ouvrier chargé de cette opération. Malgré cela, le dégage-

ment des gaz s'affaiblit au bout de 3 heures, point qu'ils s'éteignirent de nouveau. On eut beau

nettoyer la grille et remplir le générateur, on ne put obtenir qu'une faible flamme qui traversait le four à puddler sans pouvoir y produire une cha-7leur intense, ce qui fit présumer qu'il s'était formé au dessus de la grille un engorgement que le vent ne pouvait traverser. On ouvrit alors le robinet p, de manière à lancer l'air par les 12 tuyères supérieures. Il se produisit aussitôt une grande quart-

de gaz qui s'enflammèrent aveç facilité; la température du four à puddler s'éleva rapidement, et l'affaissement et par suite lp elzargement du çombustible s'effectuèrent avec régularité. Les

explosions se reproduisirent dans le générateur beaucoup plus rarement, mais avec d'autant plus de violence, et après z2 heures environ, le dégagement du gaz se mit à diminuez sans que l'on