Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 269]

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DANS LA MÉTALLURGIE DU FER.

536 PRODUCTION ET EMPLOI DES GAZ COMBUSTIBLES

eut pu obtenir une température suffisante pour faire fondre la sole en scories.

On mit de nouveau hors feu, et, après avoir vidé et nettoyé le générateur, on reprit les essais le 28 octobre. Les phénomènes observés ci-dessus se présentèrent de nouveau ; le dégagement des gaz était très-irrégulier, et les explosions se renouvelaient de temps en temps, et quelquefois avec une telle force que les soupapes de sûreté o étaient arrachées de la plaque, et qu'il s'échappait alors dans toutes les directions des courants de gaz détonants , ce qui causait un véritable danger. Comme on ne pouvait attribuer ces phénomènes qu'a la pression due à une forte colonne de combustible, qui ne permettait pas au gaz de se dégager d'une manière uniforme et déterminait à l'intérieur la formation de vides ou de poches, où ils pouvaient se rassembler en certaine quantité, on laissa descendre peu à peu le niveau du charbon dans le générateur. A mesure que cet abaissement s'effectuait, l'intensité des explosions diminua à proportion, ainsi que le quantum des gaz produits ; et, lorsque le niveau supérieur ne fut plus qu'a 2 à 3 pieds audessus des 12 tuyères, et que probablement par suite une partie de l'air vint à traverser la colonne de combustible sans être entièrement décompo-

se, il y eut une explosion d'une violence extrême, qui mit fin à ce troisième essai, sans qu'il eût été possible de produire ou du moins d'entre-

tenir dans le four à puddler une chaleur constante, et suffisante pour déterminer la fusion de la fonte. On résolut alors de vider complétement le générateur à gaz, afin de pouvoir reconnaître s'il s'y

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était formé des engorgements notables, par suite d'une scorification partielle des cendres du lignite employé. Dans ce but, on ouvrit la grande porte pratiquée dans le cylindre C, ce qui donna lieu à un dégagement si considérable de gaz enflammés, qu'il s'écoula un assez long laps de temps avant que l'on pût s'en approcher. On ouvrit ensuite la grille a,

ce qui fit tomber une grande quantité de lignite

partie carbonisé, partie encore non altéré, et l'on put alors s'apercevoir qu'il s'était formé à la partie inférieure du fourneau quelques dépôts de scories, qui l'avaient probablement obstruée, au point qu'il avait été impossible au vent de la traverser.

D'après tous les phénomènes observés ci-dessus, on était en droit de conclure que

i° La hauteur de la colonne de combustible dans le générateur à gaz, ne doit pas dépasser certaines limites, afin que les gaz inflammables qui se produisent dans les couches inférieures, puis-

sent se dégager d'une manière uniforme, et sans acquérir une trop forte tension.

2° Cette hauteur ne doit cependant pas diminuer au point qu'une partie de l'air puisse traverser, sans éprouver de décomposition, les couches de combustible, ce qui donnerait lieu à de violentes explosions. 11 est donc bon de pratiquer dans

les parois du fourneau, et à peu près à la hauteur à laquelle il convient de maintenir le niveau du

charbon, une ouverture fermée par un tampon rodé, par laquelle on puisse à l'aide d'une tige de fer articulée, déterminer à chaque instant la hauteur du combustible dans le générateur. Cette ouverture , clans l'appareil qui précède, avait été percée à ,423 au-dessus du niveau des 12 tuyères.