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ANALYSE DES GAZ
D'UN HAUT-FOURNEAU DE NORIVEGE.
effet possible de leur combustion et employer la chaleur dégagée à puddler la fonte. Il serait au
Les analyses de M. Ebehnen donnent également
contraire impossible de se servir pour cet usage des gaz qui seraient pris près du gueulard.
Nous ne prétendons pas que la position de la prise de gaz qui donne le maximum de chaleur par la combustion soit invariable pour tous les hauts-fourneaux; cependant pour les hauts-fourneaux de Norwége , elle serait en général peu différente de celle du haut-fourneau de Barum. 4. L'oxygène qui se trouve dans les gaz pris au haut fourneau ne peut provenir que de trois sources : 10 de l'air atmosphérique lancé par là tuyère; 2° des minerais; 3° de l'acide carbonique qui se dégage de la castine. Mais on peut admettre que dans les parties inférieures du haut-fourneau
les deux dernières sources d'oxygène n'existent plus, car alors les minerais sont réduits et le carbonate de chaux est décomposé ; par conséquent les quantités d'azote et d'oxygène doivent être entre elles à peu près dans les mêmes proportions que dans l'atmosphère, c'est-à-dire dans le rapport de 79 à 2 : à mesure qu'on se rapproche du gueulard, au contraire , la quantité d'oxygène doit aller en augmentant. Si nous obtenons ces résultats ils seront une preuve de l'exactitude de nos
analyses; or, on trouve pour le fourneau de Barum Azote.
A 23' 112 au-dessus de la tuyère, 20' 1/2 18'
15' 1/2 13' 10'
79 79 79 79 79 79
Oxygène (1). 31,28 31,03 24,35 22,34 19,93 21,16
(I) Pour calculer ces nombres qui donnent l'oxygène,
A 25' 1/2 au-dessus de la tuyère, 21' 1/4 17'
12' 3/4
1'1/2
Azote. 79 79 79 79 79 79
11
Oxygène. 29,69 36,18 30,38 28,11 22,52 20,72
Enfin, on a d'après les analyses de M. Bunsen : A 17' 3/4 au-dessus de la tuyère, 16'1/4 14' 3/4
13'1/4 11' 3/4 8' 3/4
5'3/4
Azote. 79 79 79 79 79 79 79
Oxygène. 27,17 30,4.1
19,73 24,14 26,11 27,87 26,52
On voit que les résultats que nous avons obtenus s'accordent parfaitement avec ceux de M. Ebel-
men et qu'au contraire ils diffèrent de ceux de M. Bunsen : il nous semble du reste que le rapport de l'azote et de l'oxygène que M. Bunsen trouve de 79 24,14 à 13 de hauteur au-dessus de la tuyère, ne peut pas diminuer et devenir ensuite 79 : 19,73 à 14 j pour passer encore à 79 : 30,41 à la hauteur de 16 14; ce résultat paraît être paradoxal, et, dans le Bergwerksfreund, M. Heine l'a déjà attribué à des erreurs de calcul. L'observation faite par M. Ebelmen qu'à au-dessus de la tuyère, le rapport entre l'azote et il faut observer que l'hydrogène provient de la décomposition de l'eau par les charbons rouges; par conséquent, pour chaque volume d'hydrogène, il faut retrancher un demi-volume d'oxygène de la quantité totale d'oxygène qui se trouve dans le gaz considéré.