Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
4
ANALYSE DES GAZ, ETC.
que dans les gaz des parties inférieures des hauts-fourneaux, et que le résultat inverse que j'ai trouvé pour le haut-fourneau de Clerval tenait à la faible pression de l'air introduit dans ce fourneau. Mais je ferai remarquer que le même fait s'est reproduit dans les analyses des gaz du haut -fourneau d'Audincourt qui recevait du vent sous la pression très-forte de 0-,07 de mercure, et dans les analyses des gaz des hautsfourneaux au coke de Vienne et de Pont-l'Evéque. Dans tous ces fourneaux, l'acide carbonique, premier produit de la combustion, s'est changé complétemeut en oxyde de carbone à une faible distance de la tuyère, et l'acide carbonique n'a com-
mencé à reparaître qu'a une certaine hauteur dans la cuve. Ces quatre séries d'expériences faites sur quatre hauts-fourneaux différents m'ont conduit à des conclusions théoriques tout à fait identiques et de la plus grande netteté.
La méthode employée par M. Bunsen, et ensuite par
MM. Scheerer et Langberg , pour puiser les gaz dans le haut-
fourneau, me paraît la principale cause des différences qui existent entre leurs résultats et les miens. M. Bunsen se servait d'un tube en fer, formé par des canons de fusil soudés, et qui descendait jusqu'à la profondeur fixée pour l'expérience. Il me paraît bien difficile qu'un tube aussi étroit, formant une longue colonne verticale, ne s'obstrue pas par du minerai ou du charbon dont la présence modifiera nécessairement la composition du courant de gaz provenant de l'orifice
inférieur. Dans les expériences que j'ai exécutées à Clerval et à Audincourt, la colonne de tuyaux que je faisais descendre dans la cuve avait 0-,10 de diamètre intérieur, et cependant, malgré cette grande section, elle s'obstruait souvent de façon à intercepter presque complétement le courant de gaz. Je ne prenais les gaz pour les analyser que quand leur vitesse
de sortie prouvait bien clairement que le tuyau était parfaitement libre sur toute sa hauteur. Dans les parties inférieures des fourneaux, à partir du ventre, l'extraction des gaz a toujours eu lieu par des ouvertures pratiquées horizontalement dans la maçonnerie. Je pouvais ainsi être certain que le résultat de l'analyse donnerait exactement la composition de la colonne gazeuse à cette hauteur. Je soumets avec conlianceces observations à des chimistes aussi exercés que M. Bunsen et M. Seheerer. J. E.
15
Pour servir à la classification du terrain de transition des Pyrénées, et observations diverses sur cette chaüze de montagnes ; Par M. DUROCHER, Ingénieur des mines.
Dans ce mémoire, je me propose d'exposer les introduction. résultats d'observations que j'ai faites dans les Pyrénées, concernant quelques-unes des questions les plus importantes que présente l'histoire de cette chaîne de montagnes. Je m'occuperai en
premier lieu de la classification du terrain de transition, qui est encore indécise; je présenterai
ensuite quelques considérations relatives à la structure des Pyrénées; puis je décrirai les phénomènes de métamorphisme qui sont particuliers
à cette contrée, et je terminerai en donnant des détails relatifs au gisement de plusieurs substances minérales. Comme je pense que dans l'état où sont aujourd'hui nos connaissances en géologie, il est impor-
tant de faire des comparaisons d'une contrée à une autre, j'établirai , toutes les fois -que cela pourra offrir de l'intérêt, un rapprochement en-
tre les faits que j'ai observés dans les Pyrénées et les faits analogues que j'ai eu l'occasion de remarquer dans d'autres pays. Pendant l'année 184 r, je me suis livré à l'étude Remarques géné-
du terrain de transition des Pyrénées sur presque toute retendue de cette chaîne, et c'est en exa- des Pyrénéec.
ri.aa, ensdseutr, aines tticorn-
minant minutieusement la stratification de ses