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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
exemple de superposition transgressive. On voit reposer au-dessus les assises faiblement inclinées du terrain crétacé, que M. :Dufrenoy a décrit avec des détails très-précis (Annales des Mines, 30 série , tome I). Si l'on descend la vallée de Lavédan , en allant de Gèdre vers Luz, on voit à partir de Gèdre une succession de couches calcaires accompagnées de schiste argileux calcarifère; au-dessus on remarque les assises puissantes de quartzite gris foncé, que nous avons déjà observées précédemment et qui s'abaissent vers le fond de la vallée, à une lieue et demie après Gèdre; la direction des couches varie entre ro.N.o. et le N.O. ; leur inclinaison est vers 'le N. ou N.E. ; elle est en général peu considérable et souvent elle est inférieure à 20°. Dans le défilé que l'on rencontre à 2 i/4 lieues environ après Gèdre , à l'est duquel s'élève le pie de Bergons, on voit une série de couches de quartzite , -de schiste siliceux gris foncé et de schiste argilo,calcaire courir du N. 35° 0. au S. 350E. et plonger de 400 au N.E. Plus loin se prolongent les mêmes roches, puis on voit disparaître le quartzite et l'on ne trouve plus qu'une succession de couches schisteuses et calcaires qui s'étendent jusqu'à
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. 31
N.O.; de plus elles suivent la direction cambrienne (E. 20° N.). Si de Barèges ou s'avance vers le N.E., en se dirigeant vers le pic du Midi, on voit les couches de schiste argileux suivre la même direction , se
tenant presque verticales, plongeant tantôt vers le N., tantôt vers le S. A 5 kilomètres environ après
Barèges, ce schiste devient cristallin, luisant, il se divise en feuillets qui ont l'aspect micacé et on le voit passer insensiblement au mica schiste, en conservant toujours la Même direction E. 15 à 20° N.
Sur le massif du pic du Midi de Bigorre , on observe une série très-épaisse de couches de schiste
métamorphique, tantôt feuilleté ou plissé, tantôt micacé, accompagnées dans certaines parties de petits bancs calcaires; ces couches sont presque verticales, inclinées de 8o à 85° au N.O.; elles offrent une constance de direction remarquable à l'E. 20° N. On ne peut douter que les schistes cristallins qui forment le pie du Midi et qui renferment des grenats et des macles ne soient le résultat
d'un métamorphisme produit par l'action modifiante du granite. Au S.E. du pic du midi, sur le flanc gauche
Saint - Sauveur et Luz en suivant la direction
de la vallée de Barèges, se trouvent deux pics beaucoup moins élevés (l'un est, je crois, le pic de l'Es-
lul:re'sanus i;lee et que l'on observe la direction des- roches sciaisdu Midi et au pic teuses, on voit qu'elles paraissent appartenir à l'é-
pées;ilssont composés de couches de schiste siliceux, schiste argileux et argilo-calcaire , qui ont été aussi
granitique qui se trouve tout auprès à l'est; elles sont presque verticales, plongent de 8o à 85° au
Vu l'uniformité et la régularité de leur- direction, qui est identique avec celle du système cam-
O. 35° N. Étage inférieur Mais si l'on parcourt les environs de Barèges, de l'Espatie.
tage inférieur ou cambrien. Les couches de schiste argileux et de calcaire d'où sortent les eaux sulfureuses de Barèges ont été redressées par la masse
pade), mais remarquables par leur disposition en forme de massesconiques très-ai guês et fbrt escarmodifiées, mais un peu moins que celles du pic du midi. Ces couChes sont verticales et leur direction varie entre l'E.. 20 et 3o° N.