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ESSAI SUR LA CLASSIFICATION
brien , je pense que l'on peut regarder les roches schisteuses des environs de Barèges comme dépendant de l'étage inférieur. Les observations que j'ai faites dans les vallées qui se trouvent à l'ouest de celle de Baréges me portent à croire qu'elles sont composées en ma-
jeure partie du terrain de transition supérieur, et que le système inférieur n'y affleure que rarement et en masses peu considérables.
A Luz, et en allant de Liiz vers Argelez, on entre Luz et Ar- observe une succession de couches calcaires trèsConches schis-
Lenges et calcaires
gelez, et dans la épaisses, associées
vallée de Cauleret, et
à un peu de schiste argileux,
présentant la direction O.N.O. (0. 200 à 3o IN.). A une lieue après Luz, ces roches sont mélangées d'un peu de schiste siliceux, et- une lieue plus on y voit, un schiste noirâtre, graphiteux qui tache les doigts. Ensuite on remarque jusqu'à Argelez une succession de couches schisteuses et calcaires , dont la direction s'éloigne rarement de l'O.N.O. Ces schistes renferment beaucoup de pyrite de fer qui tombe en décomposition, et il se forme. dans !es fentes de la roche des dépôts concrétionnés de sous-sulfate de fer et d'alumine. Les mêmes couches schisteuses et calcaires, mélangées parfois de schiste siliceux et disposées de même, s'observent depuis Pierrefitte jusqu'au massif granitique, d'où sortent les eaux sulfureuses de Cauteret et la Raillère; mais ici, entre les couches de schiste, ont été injectés plusieurs filons de porphyre qui ont quelquefois jusqu'à 20 mètres d'épaisseur ; c'est 'un porphyre quartzifère gris blanchâtre, dans lequel .'on remarque des cristaux de quartz ,et de feldspath albite, ainsi que de rares feuillets de mica.
DU TERRAIN DE TRANSITION DES PYRÉNÉES. 33
Il est remarquable que plus à l'ouest, dans les Grand vallées d'Azun , d'Arbéost , des Eaux-Bonnes , Eaux-Chaudes , etc., le terrain de transition ren-Îes valléerse ferrne une quantité de roche calcaire très-considé-d.,ArBleite,,
rable; à partir d'ici, le schiste argileux devient pour. ainsi dire subordonné au calcaire, tandis que auparavant le calcaire ne se montrait que comme une roche accessoire ; lè schiste siliceux et le quartzite deviennent aussi beaucoup plus rares. En effet, la vallée d'Azun , depuis Argelez jus-
qu'au delà d'Aucun , paraît formée en majeure partie de calcaire; j'y ai remarqué en plusieurs
endroits des débris fossiles, mais rarement discernables; cependant j'y ai reconnu des térébratules, des bivalves, ayant la forme de productus'et plusieurs variétés d'encrines.
Dans la vallée d'Arbéost, qui renferme d'importantes. mines de fer, le calcaire paraît être un peu moins abondant; il est accompagné de couches de schistes argileux, qui sont situées au-dessous, et qui par suite semblent prédominer dans le fond de la vallée. Mais si l'on monte sur le massif de montagnes qui sépare la vallée d'Arbéost de celle des EauxBonnes, on voit reparaître le calcaire constituant d'énormes masses; .ses couches, redressées et con-
tournées d'une manière bizarre, s'élèvent à de très-grandes hauteurs, et forment des cimes escarpées; leur direction générale est celle des roches siluriennes ; elle varie de l'O. 150 à l'O. 3o N.; l'inclinaison a lieu dans des sens différents.
Le fond de la vallée des Eaux-Bonnes, qui est remarquable par ses sources thermales, est composé de couches schisteuses et calcaires alter-
Tome r1,1844.
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et des EauxChaudes.