Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 81]

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ANALYSES

DE DIVERS MINÉRAUX DU GRIL!.

pour le reste de porphyres de la roche encaissante. Ce minerai a donné à l'essai, terme moyen, 0,014 d'argent. Il se trouvait très-inégalement disséminé au milieu de la veine, et bientôt il disparut entièrement; mais je viens'd'apprendre , il y a quelques

Son éclat est résineux, quelquefois plus vif que celui des chlorures ou chlorobromures amorphes. Sa structure est lamellaire. Il paraît même avoir des clivages, outre les fentes transversales qui se croisent en toutes directions : quelques fragments m'ont donné des formes rhomboédriques.

jours, qu'on en a reconnu la présence dans la partie inférieure de la veine.

C'est au milieu des gangues que je viens de citer, et de préférence au milieu de la substance terreuse rougeâtre, qu'on voit disséminée une substance jaune en petites particules très-irrégulières qui ne sont que de l'iodure d'argent parfaitement

pur. On n'a trouvé jusqu'à présent qu'un petit nombre d'échantillons où cettesubstance se montre bien à la vue en veinules fort irrégulières, imitant bien cellés des chlorobrnures de Chafiarcillo (1).

Un de ces échantillons m'a permis d'étudier l'espèce pure, dégagée de tout mélange de substances étrangères, et dont voici les principaux caractères minéralogiques et chimiques. L'iodure d'argent natif est d'un jaune de soufre

pâle où d'un jaune citrin, quelquefois un peu verdâtre. (Il ressemble, sous ce rapport, tantôt au soufre, tantôt au molybdate de plomb de Chapirca , tantôt au schéelin calcaire de Llamuco ou au phosphate d'urane. ) Il ne change pas de couleur, même lorsqu'on l'expose pendant plusieurs jours à l'action directe du soleil, et en cela, Comme on voit, il diffère de l'iodure d'argent artificiel.

.(1) Malheureusement, lorsque je suis arrivé à la mine de los Algodones, tout le rainerai était déjà moulu ou concassé en petits morceaux, d'où, à pente, al-je pu sauver quelques fragments intéressants,

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Il est un peu plus tendre que le chlorure et le chlorobromure il s'égrène sous le couteau ; il n'est pas du tout malléable, et il se réduit facilement en poudre, même lorsqu'il a été préalablement fondu. Il est translucide, et quelques petits fragments sont semi-transparents. Son poids spécifique est 5,54

Il se fond à la flamme d'une bougie, niais il paraît être un peu moins fusible que le chlo-

rure. Sur le charbon, il devient rouge et se fond en une boule, laquelle, en se refroidissant, prend une couleur grise semi-métallique , ou devient d'un jaune sale ; en dirigeant sur ce globule la flamme intérieure du chalumeau, sa surface se couvre d'une infinité de petits globules blancs métalliques d'argent, et en même temps , le charbon se couvre d'un dépôt jaunâtre du côté où se dirige la flamme. Il ne se réduit pas à froid par le fer, lorsqu'on le frotte avec un couteau soit sec, soit humecté avec de l'eau ; mais il se réduit aussi facilement que le chlorure, lorsqu'on le met en contact avec du zinc ou du fer dans de l'eau acidulée. Il ne se réduit non plus à froid par le mercure, lors même qu'il se trouve en présence d'une dissolution saturée de sel marin : aussi on n'a pu tirer que 4 à 5 marcs d'argent d'une Tome FI, 1844. I(