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GISEMENT DU seL GEMME
concentriques, qui n'avait pas non plus échappé à cet observateur. C'est la posidonict liasina Haeningh. ) que nous avons observée avec M. Voltz en pareille position, à Boll ( Wurtem-
berg), et que j'ai retrouvée également dans le département de la Meurthe. Des empreintes d'ammonites, qui me paraissent aussi identiques (A, cecjuistriatus , Munster) , accompagnent la posidonia nasilla dans ces différentes localités. A l'égard du calcaire à gryphées proprement dit, tout en présentant le même aspect général que dans la Lorraine, il s'en distingue en ce qu'il paraît manquer du plagiostome géant. On y voit d'ailleurs fréquemment, comme l'a indi-
qué M. Chialant, des bélemnites; mais ce fait
n'est pas particulier au département du Jura, car j'ai reconnu tout récemment, comme une règle générale déduite d'un très-grand nombre d'observations faites dans le département de la Meurthe, que les assises 'supérieures du lias, qui est là parfaitement caractérisé -par la gryphoect
arcuatct (Lam. ) , et le plagiostoma, giganteum (Sow ) et qui présente une succession non interrompue de bancs calcaires exploités sur une vingtaine .de mètres d'épaisseur, renferment des
bélemnites avec des gryphées arquées; de telle sorte que le même échantillon peut montrer à la fois ces deux fossiles. Toutefois , comme, je n'ai pas pu déterminer les bélemnites , il est fort possible qu'elles appartiennent à des espèces autres que celles qui sont propres -au calcaire à bélemni tes de M. Dufrénoy. Les formations ;nasiques des deux localités se
rapprochent encore en cela; que le calcaire à àiryphées repose aussi à Montmorot sur un grès
DANS LE DÉPARTEMENT DU JURA.
I95 quartzeux (grès-infra-liasique ); mais il n'a reçu ici qu'un très-faible développement. Les marnes irisées ont un ficies telléinent caractéristique., au moins dans l'est de la France et dans l'Allemagne méridionale, que quoique dépourvues de fossiles, on ne peut les méconnaître quand on les a une fois observées. Aussi l'identité des terrains marneux d'où sortent les sources salées de la Meurthe, aussi bien que celle du Jura, estelle saisissante à la première vue; et cette identité se soutient dans les détails, M. Élie de Beaumont a suivi tout le longpuisque des Vosges, et jusque dans le département du Jura, les bancs subordonne qui peuvent servir de repères à travers l'énorme épaisseur qu'affecte cette formation des marnes irisées, à savoir : la dolomie, puis audessous le grès-mammite ( t) , avec le combustible terreux ( stipite ) qui lui est subordonné, puis enfin le gypse. On observe seulement, dans grand nombre de points des départements un de la. Meurthe et de la Moselle, un second gypse supérieur à la dolomie, qu'on n'a pas indiqué dans le département du Jura ; mais celui qu'on exploite à Courbouzon , à 3 kilomètres S.S.O. de Lons-leSaulnier , pourrait bien correspondre à position. Je dois faire remarquer aussi que lecette sondage exécuté à Wfontmorot a fait reconnaître, dans la partie inférieure dés marnes, de nouvelles masses dolomitiques qui ne se présentent pas dans le département de la Meurthe. Montmorot, comme on l'a dit, est situé sur la lisière occidentale du Jura là où cetteehaîne se (1) C'est le grès que j'ai appelé grès de Stuttgard (Memoires de la société géologique de France, tome ).