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EXPLOITATION PAR ÉBOULEMENTS
difficile de reconnaître, êt qu'une fois l'éboulement venu, il doit s'en suivre d'énormes pertes de richesses qu'on ne peut éviter et de vastes incendies dont il n' est plus possible de se garantir ;
tandis qu'en entreprenant le travail par la partie supérieure et en ne donnant à chacune des tranches dans lesquelles on a divisé la masse, qu'une épaisseur convenable, les éboulements ne peuvent affecter en rien le massif laissé intact au-dessous ; les incendies s'ils se déclarent, peuvent être faci-
lement limités et éteints même, en y empêchant l'accès de l'air; les ouvriers peuvent y être mis à l'abri de tout danger, puisqu'ils marchent sur un sol
ferme et intact, qu'ils atteignent avec leurs outils les plus grandes hauteurs de l'excavation et peuvent y mettre des étais ; enfin, il ne peut y avoir de richesse perdue, que celle qui est renfermée dans la tranche en exploitation dont les ouvriers n'auraient
pas tiré bon parti, mais jamais cette perte ne pourrait s'étendre aux parties inférieures.
Le travail de dépouillement de haut en bas,
alors qu'il a lieu par éboulement, est évidemment le plus avantageux ; si l'on ne peut employer les remblais, il est donc le seul convenable dans ce
reste à expliquer pourquoi il s'exécute en deux fois pour chaque tranche ou pourquoi l'on fait précéder de quelques mètres l'enlèvement du rabattage par celui du pilier. Plus grande ta Le but de cette double opération est, comme je travail* rai dit , de mettre constamment les ouvriers à cilitê du l'abri de tout accidentprovenant des éboulements, et de faciliter le dépouillement d'une masse aussi considérable, qui se ferait incompléternent en une seule fois. En effet, quand les mineurs sapent le pilier sur toute sa largeur et sur la haucas ;
DES MINES DE HOUILLE DE BLANZY
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teur de 2 mètres seulement, ils étayent régulièrement le plafond de charbon qu'ils laissent
au toit, et peuvent sous ce plafond, rendu de cette manière très-solide, travailler en toute sûreté comme ils le feraient en plein massif; ensuite lorsqu'ils font tomber le rabattage, la direction qu'ils
donnent à leur coups de mine, leur permet epe core de rester constamment à l'abri du danger provenant d'éboulements en travaillant à couvert sous le même plafond, ainsi qu'on le voit par lesfif;.8 et 9, PI. IX; enfin quand la chute du rabattage a lieu
le charbon qui en provient, descend sur la pente du talus des remblais existants, et vient aux pieds du mineur se faire ramasser sans difficulté et se faire charger par les rouleurs, sans les obliger. de s'avancer au delà de la partie solide sous laquelle ils sont à couvert; aussi est-il à remarquer que depuis que les ouvriers se sont exercés à ce travail
et en ont pris l'habitude, il leur arrive moins d'accidents que dans un travail en massif, soit qu'ils travaillent avec plus de précautions et de soins ou soient plus habiles, soit que réellement ils soient moins exposés par des éboulements qu'ils
attendent et provoquent, que par ceux qui leur arrivent sans être attendus quand ils travaillent au massif. Cette disposition, outre l'avantage qu'elle a de faciliter l'enlèvement des charbons et d'abriter les ouvriers contre le danger des éboulements, se prête
merveilleusement à un roulage intérieur, facile et économique, car c'est toujours entre les bois qui supportent le rabattage et sous ce rabattage même, en longeant le front de taille du pilier, que passe la voie de roulage desservant le chantier, et il serait difficile de l'établir d'une manière sûre
Plus grande sûreté des ouvriers.