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NOTICE GÉOLOGIQUE
SUR LES ILES FÉRU.
Eau de combinaison renfermée dans une partie des trapps des îles Férôe. J'ai décrit dans la première partie de ce mémoire (voir le volume XIX des Annales, 3e livraison), les recherches minéralogiques et chimi-
vapeur d'eau, ainsi que l'atteste la forme bulleuse et amygdaline de ces matières, et sous ce rapport le phénomène volcanique ancien présente de l'analogie avec le phénomène volcanique moderne; mais il n'y a pas analogie complète, car une partie
ques que j'ai faites sur ces roches.Ici je me bornerai à signaler une circonstance singulière, savoir, l'alternance de bancs de trapp contenant de l'eau, et de bancs n'en contenant pas. La présence de l'eau de combinaison dans certaines roches ignées n'a
point reçu jusqu'à présent d'explication complète; elle est en relation avec une particularité
non moins remarquable qui a frappé depuis longtemps d'habiles observateurs , c'est que les laves épanchées des volcans actuels laissent dégager de la vapeur d'eau, même plusieurs années après être arrivées au jour. On sait que des bouches volcaniques émane constamment, et surtout au moment des éruptions, une grande quantité de vapeur d'eau : à l'intérieur du laboratoire souterrain, la vapeur est soumise à une très-forte pression une portion reste emprisonnée au milieu de la masse liquide, et lorsque celle-ci vient à couler par l'orifice du cratère, il est remarquable que la vapeur ne s'en dégage pas instantanément, mais bien pendant un long espace de temps, et que le dégagement continue jusqu'à ce que le refroidissement de la matière soit déjà un peu avancé. Ce fait, si bizarre en apparence, dépend probablement de causes physiques semblables à celles qui empêchent l'évaporation instantanée d'une goutte d'eau que l'on jette sur une lame de platine chauffée au rouge blanc. Pendant l'épanchement des roches trappéennes, il a dû se dégager aussi de la
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des produits anciens refroidis a retenu de l'eau entrée en combinaison, et l'on n'en a point trouvé dans les laves modernes qui ont été examinées. Cette séparation des deux ordres de faits me paraît
se rattacher à deux causes distinctes, une différence dans la composition chimique et une différence dans l'état de la pression. jusqu'à ce jour, trop peu de recherches chimiques ont été faites à la fois sur les produits anciens et les produits mo-
dernes, pour faire connaître l'influence précise que peut avoir, relativement à la présence de l'eau , telle ou telle variation de composition mais les études déjà faites suffisent pour montrer qu'il y a de notables différences de composition entre les matières hydratées et les matières anhydres; ainsi , la plupart des analyses de diallage et de serpentine conduisent à des formules de .bisilica tes unis à un ou plusieurs atomes d'hydrate .de magnésie; et la présence de la magnésie (en trop
grande quantité.pour avoir pu former un bisilica te) paraît être une circonstance propre à retenir
de l'eau en combinaison. Mais les analyses chimiques nous apprennent aussi que la quantité d'eau n'est point en relation parfaitemen t constante avec la composition des sub-
stances; et il faut alors faire intervenir une autre cause, savoir les circonstances physiques dans lesquelles s'est opéré le refroidissement de la matière. Ainsi, pour les trapps des Fériie qui paraissent s'être
épanchés, au moins en grande partie, sous les