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GÉNÉRATEURS DE GAZ
On place le plus souvent deux pièces à la fois dans chacun des compartiments du four. Les pièces qui ont séjourné pendant trois quarts d'heure sur la seconde sole sont transportées sur la pre-
mière où elles restent encore une demi-heure avant d'arriver à la température nécessaire pour le laminage , qui s'élève presque jusqu'au blanc suivant. Les pièces chaudes sont conduites au moyen de la grue jusqu'au laminoir à tôle, où on les termine ordinairement sans avoir besoin
de les rapporter au four. Le laminage des deux morceaux dure à peu près vingt minutes. Pendant
qu'il se termine, on fait passer les pièces de la seconde soie sur la première, on en met d'autres dans le second compartiment, et on recharge le générateur. Cette opération s'exécute environ tous les cinq quarts d'heure. Le réchaufhige n'occasionne pas de déchet sensible sur le poids du fer obtenu , mais les rognures qu'on détache à la cisaille des pièces de tôle représentent 15 à 18 p. of° du poids total. La production journalière du four est de 8000 à 9000 kilog. Le combustible qu'on emploie dans cette opération est un mélange de braise et de fraisil qu'on prépare avec les résidus des halles, en les tamisant sur un crible dont les mailles ont om,0o6 de côté afin d'en séparer les poussières ; on en consomme
habituellement 15 hect. 270 kilog.) aux r000 kilog de tôle fabriquée. Il faut, par tournée, un chauffeur, deux lamineurs, six aides et un enfant, pour le service du four et du laminoir.
Les tôles soudées de Bourguignon sont de qualité
supérieure, et l'examen le plus rigoureux ne peut
DES USINES D'AUDINCOURT.
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y faire découvrir ni pailles ni défauts. Elles ont été jusqu'ici exclusivement employées par les fabricants de chaudières à vapeur d'Alsace. Leur prix de vente (octobre 1844) était de 73 c. le quintal métrique. Générateur de gaz d' Audincourt. Le seul générateur de gaz que j'aie vu fonctionner à l'usine d'Audincourt sert, comme je l'ai déjà indiqué, à chauffer un four destiné à la fabrication, des tôles fines pour fer noir et fer blanc. Le générateur est établi à très-peu près comme celui de Bourguignon; seulement, les deux tuyères à air sont placées du même côté, et sa largeur au ventre n'est que de r mètre. Le four placé à la suite a trois portes qui correspondent chacune à un com-
partiment particulier. Il est disposé de la même manière que les fours à tôle chauffés dans la
même usine à la chaleur perdue des fours d'affinerie. Les produits de la combustion, en quittant la dernière sole, chauffent l'appareil où passe l'air qui sera projeté sur les gaz, appareil construit tout à fait comme celui clit four de Bourguignon. Le combustible qu'on brûle dans ce générateur est du fraisil tamisé sur un crible dont les mailles ont om,006 de côté. On a recormu qu'on pouvait ici se dispenser d'ajouter des fondants, et qu'il en
résultait une économie notable sur la consommation du combustible. Le creuset et l'ouvrage du générateur se remplissent de scories niai fondues, et les tuyères deviennent bientôt tout à fait noires. Mais comme la consommation en fraisil
ne dépasse pas 3o hectolitres par 24 heures, le Tome FI, 1844. 35