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RECHERCHES SUR LA DÉCOMPOSITION
formation, on voit ce minéral se produire, à répoque actuelle, dans tous les cas on des matières organiques en décomposition se trouvent en contact avec du fer ou des oxydes de fer et des sulfates,
hors de l'influence oxydante de l'air. Ainsi,
M. Berthier a trouvé que la matière ligneuse du bois attachée à une ancre de fer perdue dans la Seine
depuis quatre siècles, était transformée en un mélange de carbonate de chaux et de pyrite magnétique (1). M. Braconnot a examiné du bois pourri en partie pyritisé ; il a trouvé du sulfure de fer dans la boue des égouts (2). L'explàation de son origine dans toutes ces matières ne présente aucune difficulté en présence de ce fait constaté depuis longtemps (3), que les matières organiques en décomposition peuvent transformer les sulfates alcalins ou alcalino-terreux en sulfures. La présence
des pyrites dans toutes les couches des terrains de sédiment s'explique très-aisément de cette manière , et il me semble même qu'on ne peut pas en
donner d'autre explication. Toutes les circonstances de son gisement s'accordent égal ement avec cette origine (4.).
Si nous admettons que la Matière' organique qui a servi à la décomposition des sulfates et du Annales des Mines, t. XIiI, p. 664, 30 série. Annales de Chimie, t. 50 , p. 213. Voyez à cet égard les articles Eaux naturelles et Hydrogène sulfuré du Dictionnaire des sciences naturelles, par M. Chevreul. J'ai essayé de reproduire artificiellement de la pyrite en plaçant dans un flacon plein d'eau de l'hydroxyde de fer naturel, du sulfate de chaux cristallisé etdu bois. Le flacon était exactement rempli et bouché. Aubout de quelques jours l'eau a pris une odeur sensible qui est deve-
DES MINÉRAUX DE LA FAMILLE DES SILICATES
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peroxyde de fer soit analogue aux matières ligneuses, qui sont certainement les plus abondantes parmi toutes celles qui sont charriées par les eaux, nous pourrons faire abstraction de l'action réduisante de l'hydrogène, et ne considérer que celle du carbone, puisque ces matières équi-
valent à très-peu près à du carbone plus de
l'eau. La réaction s'exprime alors de la manière suivante 2Fe203+ 8.S0'. CaO +15C
4FeS' + 8Ca00O2+ 7C0'
Toute la chaux du sulfate se change en carbonate, et les du carbone de la matière organique se minéralisent et se précipitent en même
temps. Le reste du carbone se trouve restitué à l'atmosphère à l'état d'acide carbonique. Or les 15 .éq. de carbone (1125) avaient abandonné 3o éq. d'oxygène (3000) avant de passer dans l'organisation. Toute cette quantité d'oxygène reste définitivement acquise à l'atmosphère par suite de la formation de la pyrite puisque la matière organique se brûle par l'oxygène de l'acide sulfurique et du peroxyde de fer. nue très-infecte après quelques semaines. La liqueur, un peu jaunâtre dans les premiers jours, a pris une couleur verte au bout de deux mois, exactement comme de l'eau qui tiendrait des traces de sulfure defer en dissolution. En nième temps, le bois et la boue quise trouvent au fond du flacon sont devenus tout à fait noirs. En les lavant avec
soin à l'eau pure, et les traitant ensuite par de l'acide sulfurique très-faible, la couleur noire disparaît et la liqueur prend une odeur très-forte d'hydrogène sulfuré. L'expérience se continue ; j'espère qu'elle permettra d'oh tenir de la pyrite. Elle met déjà hors de doute la possi bible de la formation du sulfure de fer dans les circonstances que j'ai indiquées.