Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 181]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

36o

GISEMENT DES MINERAIS DE FER

de minerai pauvre; sa puissance est de 2 mètres à 2m,5o non loin des affleurements; de mètre à peine clans la profondeur. Enfin la couche supérieure ne donne que du minerai pauvre; sa puissance maximum est de 2m,5o; elle s'évanouit dans la profondeur. La teneur du minerai pauvre dépasse rarement io à 15 p. o/o; aussi n'est-il jamais exploité seul; on ne l'amène au jour que lorsqu'il faut nécessairement l'abattre pour l'extraction, de la partie riche. D'après cela on conçoit que l'exploitation de la couche supérieure n'est possible que le long des affleurements, et celle de la couche inférieure seulement clans la région supérieure et moyenne. On exploite aujourd'hui par portions égales, au volume, du minerai riche tenant 5o à 55 p. o/o, et du minerai pauvre rendant 10 à 15 p. o/o, La teneur moyenne est, par suite, de 34 à 35 P. o/o, et en effet le rendement des hauts-feux de La

Voulte est de 33,5 p. o/o du minerai brut non

Le minerai de La T'ouille se divise, comme on vient de le dire, en riche et pauvre , mais ces deux classes comprennent chacune diverses variétés. La principale espèce de minerai riche est l'oxyde rouge lé uilleté. C'est un peroxyde de fer anhydre. homogène et tendre, à gangue argileuse et d'une structure feuilletée ou schisteuse. Sa richesse, lors-

qu'il est pur, est généralement de 5o p. o/o; niais il est fréquemment entremêlé de minerai argileux pauvre, et alors il ne rend pas au delà de 35 à 40 P. 0/0. Une seconde variété est le minerai agathisé (eisen-kiesel des Allemands) , ainsi appelé à cause de son extrême dureté, que l'on doit attribuer,

DES ENVIRONS DE PRIVAS ET DE LA VOULTE.

361

comme] e soupçonne M. Fournet , à l'union intime de la silice et du fer à l'état de silicate de peroxyde.

L'acide muriatique concentré et bouillant n'attaque eu effet ce minerai que fort difficilement, et laisse toujours un résidu siliceux plus ou moins rougeâtre. Il forme moins un banc régulier qu'une série de masses ondulées, sous forme de rognons, au milieu du minerai oxydé feuilleté. Sa teneur est rarement aci-dessous de 5o p. o/o, et s'élève par fois jusqu'à 55 et même 6o p. o/o. La -troisième variété est le minerai oolitique qui se rencontre particulièrement dans la couche inférieure. Il est tendre, comme lé minerai feuilleté, Mais entièrement formé de petits grains de la grosseur du millet, cimentés par une masse argiloferreuse. Quelques /échantillons sont fort riches et plus purs que l'oxyde feuilleté, mais en général ces parties riches se présentent en masses non continues, et le plus souvent le minerai oolitique est entremêlé de schistes marneux plus ou moins imprégnés de peroxyde et de carbonate de fer. Alors il rentre dans la classe des minerais moyens et ne rend pas au delà de 25 à 35 p. o/o de fer, tandis que la teneur des parties riches s'élève jusqu'à 58 p. o/o. Les minerais pauvres sont de deux espèces, auxquels on a donné les noms de minerais caft et de minerais blancs. Les premiers d'une nuance brune, sont des schistes tendres, argilo-marneux, fortement colorés par du fer oxydé et carbonaté.

Ils ne rendent habituellement à l'essai que i o à 12 p. 0/0, mais en passant aux minerais moyens ils atteignent quelquefois le chiffre de 15 à zo p. o/o.

La seconde variété, d'une nuance blanche tirant

sur le gris, est une argile schisteuse, durcie par