Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 187]

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GISEMENT DES MINERAIS DE FER 372 d'autant plus nombreux que l'on approche davantage des roches basaltiques de la haute montagne

des Coirons, à laquelle appartient le col de l'Escri n et.

En se dirigeant, à partir des travaux de M. Ardaillon , vers l'Est, on reconnaît aisément que la couche oxfordienne passe sous la ville même de Privas. Son existence a été positivement constatée par un puits et une galerie de recherche, établis aux portes de la ville vers le Nord. Ainsi, dans le puits creusé par M. Revol , près de l'Abattoir, on a

trouvé la coupe suivante : Toit calcaire. Minerai feuilleté. . Marnes schisteuses. Minerai feuilleté. . Calcaire dur gris. . Minerai agathise. . Mur marne.

m. . . . . .

0,15 0,70 0,25 à 0,30 0,35 0,10

Mais on voit que la puissance utile ne dépasse plus om,5o à e,55; et plus à l'Est encore, sur la route de Valenee, à la descente de Cous, le minerai a complétement disparu, et à sa place trouve 3 à 4 mètres de marnes et calcaires marneux tendres. Cependant, comme nous l'avons déjà dit, il existe encore çà et là du minerai dans la vallée de l'Ouveze, à Fladiac et au Fond, entre Privas et La Voulte. De même le gîte reparaît entre Coux et Flaviac, seulement là , au moins le long des affleurements, l'oxyde est entièrement transformé en pyrites que l'on exploite pour une vitriolerie du Pouzin. Les minerais oxfordiens de Privas peuvent se diviser, comme ceux de La Voulte , en riches et

DES ENVIRONS DE PRIVAS ET DE LA VOULTE. 373

pauvres ,

et de plus au mélange intime de ces

deux espèces correspond une troisième classe de richesse moyenne. Le minerai riche comprend l'oxyde rouge/ euilleté et la variété dite a8athisée. Ces deux espèces sont entièrement semblables aux variétés correspondantes de La Voulte, seulement, comme nous l'avons déjà fait remarquer, le minerai agathisé est entremêlé de quelques parties hydraquelquefois tées, comme dans la galerie Espérance du ravin d'Argevelière , et de plus la gangue est généralement plus calcaire. La variété oolitique manque dans les mines de Privas. Les min erais pauvres ne ressemblent point aux minerais cafés de La Voulte. Ce sont des calcaires bitumineux verdâtres, rendus schisteux par des intercallations de minces dépôts de fer oxydé rouge. Ils pourront servir de castine pour le traitement des minerais riches, en rendant d'ailleurs eux-mêmes de Io à 20 p. o/o de fer. La classe moyenne comprend de l'oxyde rouge,

tendre et riche, entre les feuillets duquel se sont développés de faibles mises de calcaire ferrugineux. Pour fondre, il faut à ces minerais de l'argile plutôt que de la castine; par suite, comme les cendres du coke sont argileuses, il sera possible, je pense, de les traiter au haut-fônrneau sans aucune addition, et dans tous les cas on pourra composer facilement un mélange artificiel de minerais riches , moyens et pauvre, dont le traitement ne demandera ni argile ni castine. On voit par ces détails qu'à prix égal il sera plus facile et par suite plus économique de traiter les minerais de Privas que ceux de La Voulte.