Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
464
A L'USINE DE BOLOGNE-LE-HAUT.
EMPLOI DU CARBONOFÈRE
flets. Cet appareil était fort simple; mais il avait l'inconvénient de se détériorer très-promptement. La surface du robinet et celle de la boîte dans laquelle il tournait s'usaient rapidement par l'effet du frottement de la poussière de charbon : il en résultait, entre ces surfaces, un .jeu qui mettait l'appareil hOrs de service, et obligeait de le rempla-
cer par un autre.
Pour éviter de le remplacer trop souvent, on avait placé en e,,fig, 3, une vis qui permettait de faire avancer le robinet dans la boîte qui le contenait, et de rétablir ainsi le contact entre les deux surfaces.
On renonça néanmoins assez promptement à l'emploi de cet appareil ainsi disposé, parce qu'il présentait un autre inconvénient, celui du tassement de la poussière de charbon dans les cannelures du robinet, qui s'opposait à ce 'que cette poussière tombât régulièrement dans le porte-vent. On y fit successivement diverses modifications, à l'usine de Bologne, dans le but d'éviter ce tassement;
mais on n'y parvint que très-imparfaitement. Je décris ici cet appareil tel qu'il était encore établi dans cette usine, dans le commencement de l'année 1845.
Il consistait essentiellement en un cône tronqué
en fontef. fig. 4, qui remplaçait l'appareil à robinet des figures
I, 2,
3. Ce cône tronqué était fixé,
par sa petite base, sur un tuyau vertical terminé par une tubulure à chacune de ses extrémités, et ajusté sur le porte-vent. Un robinet g, fig. 4 et 9, dont ce tuyau était muni, servait à ouvrir et à
465
fermer, à volonté, la communication du carbonofere avec le porte-vent. Le cône tronqué était fermé, à sa partie supérieure, par une plaque en fonte h,fig. 4 et 5, portant deux tubulures :( l'une servait à assembler le tuyau i, par lequel on introduisait la poussière de charbon dans le cône. Ce tuyau portait un robinet que l'on fermait dès qu'il était entré suffisamment de poussière dans l'appareil; l'autre tubulure, placée au centre de la base du cône, recevait une boîte analogue aux boîtes à étoupes, à travers laquelle passait un arbre vertical en fer, auquel on communiquait, comme on le dira, un mouvement de rotation.
L'étoupe était remplacée, dans cette boîte, par
une rondelle en liége qui était pressée contre l'arbre, de manière à empêcher que la poussière de charbon pût sortir du carbonofère. L'arbre portait, à sa partie inférieure, un renflement k, au moyen duquel il s'appuyait sur la surface annulaire d'une lunette 1, fig. 4 et II, à travers laquelle il passait.
Cette lunette faisait partie d'une traverse dont les extrémités reposaient sur deux rebords coulés avec le cône.
L'arbre était évidé, à sa partie inférieure, sur une longueur d'environ om, io, comme le représentent les figures 6 et Io : il était aciéré sur cette longueur, pour mieux résister à l'action rongeante
du charbon, et tournait à frottement dans une boîte en acier.
Cette boîte, dont le fond était percé de petits trous, fig. 8, remplissait exactement l'ouverture