Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 78]

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CHIMIE.

Ce sel séché est complétement inaltérable au contact de l'air, à la température ordinaire. A une température élevée, il donne, en se décomposant , des produits très-complexes ; à 1700 il laisse dégager toute son eau et jaunit sans se fondre. Il entre en fusion à une température beaucoup plus élevée, et laisse alors se dégager du sulfure d'arsenic, et même de l'arsenic qui se sublime au dôme de la cornue en cristaux brillants. Dans le résidu de cette décomposition on trouve du sulfate de potasse et un sulfosel contenant un des sulfures d'arsenic.

Si l'on fait dissoudre ce sel dans l'eau froide, la liqueur filtrée reste transparente pendant quelques minutes, bientôt elle se trouble et devient , la décomposition du sel opaline. A est complète, il se dégage des traces d'acide sulfhydrique, et il se dépose du soufre. Dans la liqueur on trouve du sulfure d'arsenic et de l'acide arsenieux. L'acide chlorhydrique, exempt de chlore, exerce sur ce sel une action remarquable ; il décompose l'acide sulfoxi-arsénique complétement en acide arsénieux et en soufre. Le premier effet de l'action de cet acide est de précipiter du soufre en poudre; si l'on fait ensuite bouillir la liqueur, le soufre se rassemble en un globule qui a été recueilli et pesé. Dans trois expériences on a constaté que tout le soufre a été ainsi complétement séparé, et ce soufre est toujours exempt de sulfure d'arsenic. Dans la liqueur ainsi soumise à l'ébullition avec l'acide chlorhydrique, on a constaté la présence de l'acide arsénieux par les réactifs ordinaires de cet acide.

EXTRAITS.

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Le sulfoxy-arséniatede potasse donne , avec les sels de plomb un précipité blanc, qui bientôt se colore, et finit, au bout de deux ou trois jours, par se transformer en sulfure. Si, avant cette altération, on traite ce précipité préalablement bien lavé, par quelques gouttes d'acide sulfurique pur, et si on filtre la liqueur, après quelques minutes de contact, on a un liquide acide qui ne précipite pas les sels de baryte, et qui bientôt se trouble et laisse déposer du soufre. Cette solution d'acide sulfoxy-arsénique n'a pu être concentrée, et la prompte altération de cet acide n'a pas permis d'étudier ses propriétés à l'état d'isolement. Dès que cet acide est séparé de ces combinaisons, il ne tarde pas à se décomposer, et tous les effets que les auteurs de ce travail ont fait pour l'isoler ont été infructueux. 2 1 . Ste i'Auumtivitim, par M. Woehler. (Ann. der

Chim . und Pharm. 1845, p. 13.)

On prépare facilement l'aluminium en faisant passer du chlorure aluminique en vapeur sur du potassium fondu et porté au rouge. Il est avantageux d'employer des tubes métalliques ; on peut même se servir d'un creuset ordinaire dans lequel on place un creuset de platine contenant le potassium. On tasse un poids égal de chlorure aluminique dans l'intervalle compris entre les deux creusets; on lute le couvercle et on chauffe au rouge.

On reprend par l'eau la masse refroidie ; l'aluminium se sépare sous forme d'une poudre grise composée d'une foule de globules métalliques, dont quelques-uns ont les dimensions d'une grosse tête d'épingle ; ce qui prouve que l'alu-