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EXTRAITS.
Buide.
Ce minéral n'est attaquable que
par l'acide sulfurique brillant ou parle bisul fa te de potasse. Il ne contient guère que / p.- ofo d'oxyde de fer. Sa couleur brun rougeâtre ne change pas
à la haute température d'un four à porcelaine. Sa densité, prise sur un cristal très-pur, a donné 4,255'
Brookite. Ce minéral, découvert par M. Soret , et décrit par Lévy, diffère essentiellement du rutile par sa forme, qui est un prisme /hm boïdal
droit; mais il en a la couleur, l'éclat et la manière de se comporter avec les acides. Il n'avait pas encore été analysé; on savait seulement qu'il contenait du titane. L'analyse de eristaUX de brookite de Snowdon , dans le pays de Galles , a prouvé que ce minéral ne contient que de l'acide titanique avec un peu d'oxyde de fer, i à 2 p. o/o. Sa pesanteur spécifique diffère, sensiblement de celle du rutile : des cristaux opaques avaient pour
densité 4,166; par calcination au rouge vil, ces cristaux ont perdu 3 millièmes de leur poids, et
leur densité s'est élevée à 4,192. 3° Anatase. La couleur de ce minéral avait fait penser qu'il contenait un autre acide que l'acide titanique. Mais la calcination lui fait prendre une teinte jaune comme celle de l'acide titanique et qui disparaît de même par le refroidissement. M. Rose a trouvé 2 à 3 millièmes d'oxyde de fer dans les cristaux de l'Oisans et dans ceux du Brésil, On sait que la forme de l'anatase est ce!le d'un .
octaèdre à base carrée. Il appartient donc au même système cristallin que le rutile, mais les
formes primitives ont des dimensions relatives di fférentes. Sa pesanteur spécifique est très-notablement moindre que celle du rutile et de la brookite.
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M. Rose a trouvé 3,890 pour la densité des cristaux parfaitement purs venant du Brésil. La poudre de ces cristaux avait pour densité 3,912. Cette poudre calcinée fortement n'a perdu que 3.0. de son poids. Du blanc elle était passée au brun léger. La densitê s'est élevée à 4,234. Le rutile., la brookite et l'ariatase présentent le premier exemple d'une trimorphie, bien tranchée
entre des corps de même composition. Le changement de pesanteur spécifique que la calcination fait éprouver aux variétés naturelles d'acide titanique a également lieu pour l'acide titani-
que préparé artificiellement. Ainsi l'acide titanique. précipité par l'ammoniaque, lavé complétement , séché et calciné légèrement et aussi vite que possible sur une lampe à alcool, a la pesanteur spécifique de ranatase. En chauffant au blanc ou en prolongeant la calcination au rouge vif d'une lampe à alcool, la den-
sité devient à peu près la même que celle du
rutile.
L'acide titanique précipité par l'ébullition d'une dissolution sulfurique, puis lavé par rarn. moniaque pour enleverracide qu'il avait entraîné, et calciné au rouge faible, avait la même densité que l'acide titanique précipité par l'ammoniaque et préparé dans les mêmes circonstances. Une forte calcination lui donne une densité voisine de
celle du rutile. On voit donc que l'acide titanique précipité par l'ammoniaque se comporte sous l'influence de températures de plus en plus élevées, comme l'acide précipité par l'ébullition. La différence essentielle de couleur que présentent les deux variétés est donc très-remarquable et encore inexpliquée.
l'orne VIII, 1845.
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