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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR
étaient entièrement mises à nu par la démolition du (levant du fourneau; ces bouilleurs étaient ouverts. Ils avaient été brûlés en dessous, dans la partie exposée à la flamme directe du foyer, et réparés par le chaudronnier Decoudim. Pour cela, on avait coupé, dans la feuille de tôle inférieure de chaque bouilleur, la partie détérioi ée ou brûlée, présentant une longueu r de im,o5, et un développenient deom,44, mesuré suivant la circonférence, et qi i s'étendait depuis l'extrémité postérieure de la première virole, jusqu'à om,3o environ de l'extrémité antérietu e; et on avait rapporté, à la place des portions enlevées, des feuilles de cuivre rouge, liées au reste du. bouilleur par dea rivets d ecu iv re. Cet te réparaticin avait été exécutée sur place, à la fin de
juillet, et au commencement d'août 1845. Pendant que l'on y travaillait, l'un des garde-mines attatihé an. service des machines à vapeur dans le département de la Seine, visita la féculerie de La Briche, sur l'ordre qu'il avait reçu de l'ingénieur en chef; l'avertit le contre-maître de l'usine, pré-
sent sûr les lieux, que la chaudière, après la réparation , et avant qu'elle fût remise en activité, devrait être soumise à une nouvelle épreme, par la pompe de pression, et qu'en Même temps les poids et leviers des soupapes seraient vérifiés et poinçonnés, conformément à l'ordonnance royale
du 22 mai 1..2,43. Le chef de l'usine promit de prévenir fadministuttion de l'époque à laquelle l'épreuve et les vérifications prescrites pourraient
LA BRICHE , PRÈS ÉPINAI.
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dans la dernière quinzaine de septembre, sans avoir préalablement averti l'administration , sans que la chaudière réparée eût été soumise à la pression d'épreuve prescrite, et sans que les poids de ses soupapes eussent été réglés, vérifiés et poin-
çonnés. Le 14 octobre, les feuilles de cuivre rapportées aux bouilleurs étaient déjà enlevées.'.' M. Combes les lit réclamer chez le chaudronnier Decoudim, et elles lui furent rapportées. L'épaisseur de ces feuilles est de om,00, ; l'une d'elles, celle qui avait été adaptée au bouilleur de droite, était intacte, et avait conservé sa (orme; l'autre, celle du bouilleur de gauche , était fendue dans sou milieu et dans presque toute sa longueur, de l'arrière à l'avant. Le bord, percé des trous destinés à recevoir les rivets, par lesquels cette feuille était liée par son extrémité postérieure avec la seconde virole du bouilleur, a cédé, ou plutôt les intervalles pleins, compris entre les trous ménagés pour recevoir les rivets, ont cédé sous la pression exercée par la vapeur. La feuille a subi une extension accompagnée d'un amincissement sensible c'est visiblement par ce point que la détérioration a commencé. A mesure que la feuille de cuivre, cédant à la pression, se dégageait pour ainsi dire des rivets, cette feuille s'arrondissait en une sorte de poche située près du bord qui était en train de
céder; il semble aussi que vers ce point, où la
M. le préfet de police par l'ingénieur en chef
feuille présente une petite déchirure transversale indépendamment de la grande déchirure longitudinale,- le cuivre était de mauvaise qualité. Voici , du reste, comment la feuille de cuivre
des mines.' Cependant, malgré l'avertissement qu'il avait reçu, M. Foucher remit sa fabrique en activité, après la -récolte des pommes de terre,
pose de viroles, ou anneaux placés au bout les uns des antres, légèrement coniques, afin qu'ils puis-
être faites._ Avis de cet état de choses fut donné à
était ajustée au bouilleur : le bouilleur se com-