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FABRICATION ET COMMERCE
DES FERS A ACIER.
au détriment du fabricant français. D'une part, le tarif français a été quadruplé et décuplé; de l'autre, le tarif anglais a été graduellement diminué, à mesure que se développaient les aciéries
élevé, tandis que la fonte était admise moyennant un simple droit de balance, c'est sous cette dernière forme que les fers de l'Amérique du Nord furent constamment importés en Grande-Bretagne jusqu'à l'époque de la révolution. L'importation, qui n'était que de 11.7oo q. ni. en 1728 , fut de 26.100 q. ni. en 1734; de cette époque jusqu'à 1775 , elle resta ordinairement comprise
françaises, aux époques indiquées ci-après par ton. ang. 1.
De 1814 au 2 juillet 1819. Du 2 juillet 1819 au 14 juin 1825. Du Li juin 1825 au 4 juillet 1842. Du 4. juillet 1842 au 8 mai 1845. . Depuis le 8 mai 1845
s.
d
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6
9 10
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1
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Libre entrée.
par q.m. fr.
16,11 16,13 3,72 2,48 Libre entrée.
Les aciéries françaises, lorsqu'elles pourront s'approvisionner librement de la matière première indispensable à leur industrie, ne trouveront donc plus la prime que leur aurait assurée l'ancien tarif anglais ; la suppression des marchés
exclusifs qui existaient autrefois les placera du moins dans les conditions d'une complète égalité. Commerce récent établi avec l'Amérique Nord.
.
J'ai dit précédemment que des relations s'é-
du talent ouvertes tout récemment entre la Suède et l'Amérique du Nord, pour le commerce des fers
à acier. Ce fait renferme un haut enseignement pour la 'France , et .je crois utile d'y insister.
L'Amérique du Nord, où abondent des minerais riches et variés dans des contrées qui, vers le
milieu du siècle dernier, étaient couvertes d'épaisses forêts, est la région du globe où l'industrie anglaise a fait les efforts les plus puissants et les plus soutenus, pour produire des fers à acier,
à l'époque où elle perdait l'espoir d'obtenir sur le sol britannique un large approvisionnement de fers au bois. Les premiers effets de cette tendance se manifestèrent au commencement du xviiiie siècle. Le fer de m eqlonies étant soumis à un tarif assez
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entre 25.000 et 35.000 q. m. Le maximum de l'importation fut de 53.900 q. ni., et correspond à l'année 1771. Malgré les tentatives répétées qui furent faites dans cette période sur les fers pro-
venant de fontes préparées, soit avec les meilleurs minerais oxydulés desEtats de New-York, deNewJersey, de Pensylvanie, soit avec les excellentes héma Lites brunes qui existent dans les mêmes États et surtout dans celui de Connecticut, on ne put obtenir les qualités qui étaient indispensables aux aciéries, et l'importation des fers à acier du Nord ne cessa de s'accroître. Ces essais, momentanément interrompus à la suite de la révolution américaine, furent repris, avec non moins d'ardeur, au commencement de ce siècle ; quelquessuccès furent d'abord obtenus et vers 183o il existait, dans lesEtats de New-York, de New-Jersey et de Pensylvanie, plusieurs aciéries de cémentation alimentées en grande partie par des fers indigènes obtenus de minerais oxydulés, à l'aide d'une méthode directe analogue à celle des Pyrénées. A la suite de la crise commerciale de 1842, les fers à acier de Suède qui ne trouvaient pas de placement en Angleterre, ayant été dirigés pour essai en Améri que, les fabricants de ce pays ne tardèrent pas à apprécier la supériorité que présentaient ces fers sur les sortes communes de Suède, les seules qui Tome IX, 1846.
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