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FABRICATION ET COMMERCE 194 nue à prendre le même essor, les forges de Vouissokouorsk élaboreront très-pt;ochai nemen t sous cette
forme, la totalité des fers qui ne seront pas impérieusement réclamés par la consommation locale, ou par les exploitations aurifères de la Sibérie cen-
trale.Déjà les usines de Verkhné-Issetsk, les pl usimportantes de ce groupe, ont accompli cette révolu-
tion dans leurs moyens de fabrication la forge de Régevsk qui en dépend, construite récemment en vue de la nouvelle fabrication, et où s'élaborent annuellement 25.000 quint. métr. de fers, est certainement aujourd'hui la plus belle tôlerie de l'Europe. Dans les usines de Nijni-Taguilsk , elle était déjà fort avancée, puisque pendant les années précédentes on n'avait préparé, sous forme de grosses barres et d'objets destinés à la consommation sibérienne , que le tiers de la production totale.
Lorsque je visitai les forges d'Alapaevsk,-on venait d'y établir une puissante turbine qui donnait le
mouvement it deux laminoirs à tôle : la production annuelle de ce produit y était déjà portée à 16.000 q. m. Cette tendance des forges de Vouissokogorsk, favorisée par un ensemble remarquable de condiet à leur tête M. Alexis Jacovleff, ont été conduits à exploiter de cette manière les utiles qualités de leur minerai, parce que, d'une part, dans l'est de l'empire, en Perse, en Boukhàrie, etc., où se consomment surtout les aciers russes, on recherche beaucoup plus le bon marché que la qualité du produit, et que, de l'autre, dans toute la Russie, on attache une grande importance à la fabrication des tôles de qualité supérieure. C'est par co motif que, toute déduction faite à raison des frais spéciaux de fabrication , le bon fer à acier de Russie se paye sous forme de tôle, sur les marchés indigènes et étrangers, beaucoup plus cher que sous forme de barres brutes.
DES FERS A ACIER.
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bons techniques et commerciales, a été en grande partie commandée par leur position même. Ces forges, en effet, situées en Sibérie à des distances du sommet de l'Oural, qui varient de 5o à 15o kilomètres, se trouvent, par comparaison avec les forges' établies sur le versant opposé de la chaîne, dans des conditions relativement défavorables pour
exporter leurs produits en Europe. Ceux-ci doivent franchir les montagnes par des routes de terre et par des cols plus ou moins élevés pour aller chercher, vers l'Ouest, au pied de l'Oural, les cours d'eau à l'aide desquels on doit les transporter sur les principaux marchés de l'empire. Les forges ont donc un grand intérêt à employer ou à vendre sur place leurs fers pour la production de métaux de plus grande valeur, puis à façonner autant que possible, afin d'en accroître la valeur marchande, tous les fers qui ne peuvent trouver emploi en Sibérie. La fabrcation des tôles remplit parfaitement ce but dans le groupe de Vouissokogorsk.
Les forges alimentées par la mine du Bon Tan La même l'hmsont dans des conditions géographiques et dans des conditions commerciales assez différentes. avancée pour les Elles sont placées complétement en dehors de fers du Boulan. la région aurifère, et- l'on ne connaît, jusqu'à présent, dans leur. territoire, aucun métal plus précieux que le fer; elles ne peuvent concourir avec les forges situées sur le versant oriental de l'Oural pour fournir le fer, les objets de ferronuat
nerie et les machines, aux exploitations aurifères de
la Sibérie centrale. En revanche, situées sur des cours d'eau navigables affluents du Wolga, qui, dans les forges mêmes ou à peu de distance, por-
n esctommmoienr;