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IIISTOIRE DES ACIÉRIES
s'est point soutenu. Le gouvernement français contribua, autant qu'il dépendait delui, à l'essor de
la nouvelle industrie, en accordant des faveurs et des secours d'argent. Bien que l'ancienne monarchie ait toujours eu pour règle de maintenir les fars et les aciers à bas prix sur le marché intérieur, l'entrée, et au moyen de tarifs peu élevés, pour contraire, pour la sortie, on crut assez élevés, au quelques succès de l'industrie devoir, à la suite de naissante, donner une prime aux aciéries indigèans avant nes. Dès l'année 1687, c'est-à-dire trois imposé à augmentât le droit que rAngleterre le droit allemands, des aciers l'importation tarif
de 2`,41 par 100 kilogr. (r) établi par le de 1664 fut porté à 12,41. Plusieurs fabriques établies clans cette première période, livrèrent
quelques produits au commerce ; deux de ces fa-
briques, situées dans la partie occidentale des Pyrénées, produisirent même des qualités qui furent jugées d'abord peu inférieures aux aciers naturels d' Allemagne ; mais, en résumé, tous ces efforts
restèrent infructueux,, et dans cette première période de l'histoire de nos aciéries, il fut impossible de fonder aucune fabrication régulière sur l'emploi des fers indigènes. En 1701, le tarif fut réduit à 6%21 , et en 1704 il fut ramené aux taux de 1664. Les mécomptes que causèrent ces tentatives, tant aux particuliers qu'au gouvernement, furent si graves et si nombreux, que Réaumur crut pouvoir, vers 1722, résumer dans les termes suivants , l'état de l'opinion publique mé(1) Les conversions des unités anciennes en unitéslivre admettant que le droit del triques ont été faites en à
tournois par cent livres poids de marc, est équivalent celui de 2',0684 par 100 kilogr.
DE'DEME,tyraTIO.-Iy.
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«
Le royaume qui a des sciers communs à re vendre manque de ceux-cl (les aciers fins) : il lui » coûte tous les ans des sommes considérables pour » se fournir d'aciers fins, aussi n'est-il rien que l'on » ait tenté plus de fois que d'établir des manu» factures
pour convertir nos fers
en acier; c'est » un art qui est conservé mistérieusement dans les pals où on le pratique. » La cour a cependant été accablée, etsurtout depuis trois ou quatre ans, deFrançois de tous païs qui, dans l'espéranceet d'étrangers fortune, se sont présentés comme ayantdele faire véritable secret de convertir le fer en acier. Mais comme on n'a vu aucuns -fruits de
leur travaux grâces qui ont été accordées à plusieurs,, et des on a
presque regardé comme des chercheurs de pierre philosophale ceux qui de changer les fers du royaume en promettoient aciers excellents. Cette disposition des esprits, résultat logique de l'expérience acquise, eût naturel et blement conduit l'industrie française àvraisemblala solution la plus sûre, ce qui consistait simplement à asseoir notre fabrication d'acier sur les mêmes bases qui donnaient alors à celle de l'Angleterre un si grand
essor. Le succès était d'autant plus assuré dans
cette voie que, pendant toute la durée du
cle, les fers du Nord furent admis xvitie Sièen France moyennant un droit extrêmement modique (I);
(I) Le tarit' de 1664, qui a été le point de départ de la législation douanière du lame siècle , avait établi, sur les fers importés- en France, un droit de Of,62 par 100 kilogr. ; en 1791, le droit n'était que de 4',08 par 100 kilogr., y compris le droit de marque montant à 2'094, et qui fut supprimé l'année suivante; en 17.97, le droii était réduit à 0,51.