Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 101]

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208 FABRICATION ET COMMERCE DES FERS A ACIER.

des tendances les plus prononcées des sociétés modernes; qui, par une large production d'aciers plus parfaits et surtout plus durs que les aciers naturels, a doté notre civilisation de moyens d'action proportionnés à l'énergie des efforts qu'elle

exerce sur la matière, à la grandeur de résultats qu'elle veut atteindre. Les faits exposés dans ce paragraphe prouvent que les métallurgistes suédois ont su se placer, en ce qui les concerne, à la hauteur de cette belle mission; tout semble indiquer qu'ils sauront s'y maintenir. ( La suite à la prochaine livraison. )


MÉMOIRE

Sur la filbrication et le commerce des fers à acier dans le nord de l'Europe, et sur les questions soulevées depuis un siècle et demi par l'emploi de ces Je.rs clans les aciéries françaises. (Suite et fin.)

Par M. F. LE PLAY, Ingénieur en chef des mines, Professeur de Métallurgie à l'École Royale des Mine

S II. APERÇU HISTORIQUE SUR LES ACIÉRIES FRANÇAISES, ET EN PARTICULIER SUR LES ACIÉRIES DE CÉMENTATION.

La France qui, depuis le règne de Louis XIV, s'est constamment préoccupée de lutter contre la prépondérance commerciale et politique de la Grande -Bretagne, n'a pas attendu, comme on l'a inexactement annoncé, jusqu'à l'année 1817, pour entreprendre la fabrication des aciers de cémentation. Dès la tin du xvie sicle, on apprécia

très-nettement en France l'importance de l'art nouveau qui venait de se développer en Angleterre (1). Tout d'abord on comprit que l'intérêt

national commandait de fabriquer les aciers cémentés avec des matières premières fournies par le sol du royaume : et cette condition fondamentale fut imposée aux nombreux ouvriers que l'on fit venir dans ce but d'Angleterre et même d'Allemagne et d'Italie, où l'art de la cémentation paraissait alors prendre un développement qui ne (1) Mémoire sur la fabrication de l'acier en Yorkshire, Annales des mines, 4e série, t. III, page 6:28.

Tome IX, 1,846.

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