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APPAREIL A AIR COMPRIMÉ
POUR TRAVERSER LES NIVEAUX.
douze heures. Le directeur de la mine nous a af-
aux premières, et qui nous ont tenu engourdi
firmé avoir remarqué que les effets ressentis par les
ouvriers à la suite de leur travail dans l'air comprimé coïncidaient presque toujours avec quelque excès commis dans l'intervalle des poses par ceux qui ressentaient ces effets fâcheux. Aussi recommandait-il la plus -grande tempérance en toutes choses aux hommes travaillant dans l'air comprimé. Du reste ces douleurs, lésères ou fortes, ont toujours cédé à des frictions faites avec un spiritueux quelconque. Ces effets plus ou moins fâcheux variaient sui-
vant la constitution de l'individu. Par notre propre expérience nous sommes en mesure d'affirmer qu'un séjour quelque peu prolongé dans l'air com-
primé est de nature à occasionner des perturbations plus ou moins graves dans l'économie anir male. A la suite de notre première visite des travaux nous n'avons rien éprouvé; Mais le lendemain de notre visite du 5 décembre des douleurs nous sont survenues dans le côté gauche, et nous avons ressenti une gêne douloureuse assez grande pendant
plusieurs jours de suite. Comme un refroidisse ment, ou quelque autre cause étrangère à l'air comprimé, pouvait avoir agi, lorsque nous avons été complétement délivré de ces douleurs, le 28 décembre, nous avons tenu à recommencer l'expérience, et nous avons pris à la sortie du puits les plus grandes précautions pour nous mettre à l'abri de tout refroidissement. Malgré ces précautions, le lendemain très-sensiblement à la même heure, à savoir vingt heures environ après notre sortie du milieu d'air comprimé, nous avons ressenti dans
le côté droit des douleurs tout à fait semblables
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pendant quatre à cinq jours. Après cette double çoucomittance d'effets, nous pensons être suffisamment autorisé à considérer notre séjour dans l'air comprimé conirne nous ayant occasionné la double perturbation q-ne nous venons d'indiquer. M. l'ingénieur Comte nous a dit avoir ressenti
à la suite des visites qu'il a faites au puits de Douchy, des pesanteurs de tête plus ou moins persistantes , et avoir conservé assez longtemps une extrême sensibilité, une sorte de susceptibilité des organes de l'ouïe qui lui occasionnait une douleur plus ou moins vive, à la perception d'un bruit sec et subit. En résumé, des faits que nous avons développés dans ce rapport ressortent les conséquences suivantes, savoir jO
Que le procédé de l'air comprimé peut être employé utilement et économiquement pour tra-
verser les nappes d'eau abondantes qui, dans le Nord, sont fréquemment répandues dans les bancs supérieurs du terrain crétacé, et rendent si difficile -et si dispendieuse la traversée de ces bancs par des puits de mines; 2° Qu'avec le secours et l'emploi d'argile com-
pacte, dont on tapisse les interstices du terrain puis les angles des cadres, on peut faire usage des puits cuvelés en bois de grandes dimensions tels qu'ils sont depuis longtemps employés avec succès par les mineurs du Nord; 3° Que la condition nécessaire pour que le procédé dont il s'agit soit applicable, c'est que la profondeur maximum à traverser au-dessous du niveau naturel des eaux pour atteindre un banc com-