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APPAREIL A AIR COMPRIMÉ
POUR TRAVERSER LES NIVEAUX.
qui se manifestent dans. le travail à l'air com-
fondé à le penser. Nous avons compté le nombre de pulsations battues par le directeur de l'établissement et par le contre-maître, qui nous ont accompagné dans l'une de nos visites, avant d'entrer dans le sas et une heure après avoir séjourné dans de l'air comprimé à 2,6 atmosphères ; nous n'avons trouvé aucune différence. Nous avons observé le même fait sur nous-même. Lorsque, pour remonter au jour, on est placé dans le sas à air, à l'instant même où l'on ouvre un tant soit peu le robinet de communication du sas avec l'air extérieur, le cylindre se remplit d'un brouillard intense, et l'on éprouve un froid assez sensible; effets qui s'expliquent naturellement par la déperdition de chaleur que subissent les corps baignés dans l'air qui tend à se raréfier jusqu'à ce que l'équilibre de pression se soit établi de l'intérieur à l'extérieur. Si les effets de l'air comprimé ne se manifestent pas sur l'économie animale tout le temps qu'on y
primé.
Au moment où l'on a pris place dans le sas à air, et tout aussitôt que la communication avec l'air extérieur étant interceptée, on ouvre le robinet inférieur, on éprouve instantanément sur le tympan auriculaire une impression pénible, une sorte de bourdonnement douloureux. Cette sensation dure 20 ou 3o secondes tout au plus ; on en amoindrit la durée en ayant le soin d'aspirer avec
force, d'inglutir fréquemment et rapidement sa salive. Cette sensation passée on n'éprouve plus de douleur, ni même de gêne sensible, tout le temps qu'on passe dans l'air comprimé. Nous y sommes
resté deux heures consécutives sans y souffrir le moins du monde. Les ouvriers y passent six heures de suite sans y éprouver de gêne. Toutefois on respire, paraîtrait-il, avec plus de difficulté qu'a l'air libre. Cette difficulté ne se manifeste que par l'espèce de mieux être qu'on éprouve lorsque, pour se préparer à la sortie, on repasse, dans le sas, de l'air comprimé à un air plus raréfié. Au milieu de l'air comprimé à 2 et 3 atmosphères, on reconnaît qu'on est placé dans des circonstances physiologiques exceptionnelles lors-. qu'on essaye d'émettre un son. Vainement essaye-t-on de siffler, la colonne d'air ne peut être mise en vibration ; et pour parler il faut faire un certain effort. Il nous a semblé aussi que dans l'échelle diatonique la voix perdait un ton ou un ton et demi dans les notes aiguës sans les regagner dans le bas. Le mouvement circulatoire du sang ne paraît être ni accéléré ni ralenti par la pression de fair dans lequel on se trouve; du moins nous sommes
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est plongé, du moins dans la durée d'une pose d'ouvrier, il n'en est pas tout à fait de même si l'on cherche à envisager ces effets, abstraction faite du moment. Des renseignements que nous avons recueillis à cet égard, nous nous croyons en droit de conclure que des hommes jeunes et très-
robustes peuvent seuls résister pendant quelque temps au travail dans l'air comprimé. La plupart des ouvriers qui ont été occupés à ce travail à Donchy, quoique choisis parmi les plus robustes et les
plus sains de l'établissement, ont ressenti fréquemment, quelques heures après en être sortis, soit des pesanteurs de tête, soit des douleurs dans les membres. Un d'eux seulement a éprouvé une perelusion absolue des bras et deo jambes pendant