Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 258]

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RECHERCIIES SUR LA CONSTITUTION 526 quescence dès que nous sortîmes de ce ravin, quoi-

que nous fissions à une hauteur plus considérable que le fond de la vallée, où on les avait recueillis. D'après mes observations 'barométriques, j'ai trouvé que l'endroit où les eaux thermales sortent, au jour est situé à 3.258 mètres au-dessus du niveau de la mer. Deux litres de ces eaux, emportés dans des bouteilles bien bouchées, et puis

soumis à l'analyse, donnèrent pour leur composition Sulfate de soude. . . d'alumine. . . Chlorure de sodium. . . de calcium. . Carbonate de chaux. . de magnésie. Silice Acide carbonique libre. Substance organique. .

. .

. . .

0,001227 0,000187 0,001438 0,001339 0,000548 0,000029 0,000004 0,000066 (?) traces.

0,004838

On n'a pas découvert dans ces eaux la moindre trace d'iode ni de brome. Elles ont un goût salé et amer; elles produisent un effet purgatif et on leur attribue de grandes vertus médicinales. A côté de ces sources minérales, un torrent d'eau blanche et bourbeuse descend par le même ravin , et se jette à 4 lieues de cet endroit dans le Rio Turbio. C'est aux eaux de ce torrent que ladite rivière doit son nom et la mauvaise qualité de ses eaux : car avant de se joindre avec l'Estero de los Barios c'est une des plus belles rivières que j'aie vues dans les Cordillères du Chili. La vallée de los Barios descend du nord au sud, Troisième perce. ment du terrain et c'est en même temps la direction des masses stratifié par les granitiques, qui se montrent au fond de la vallée granites. dans toute sa longueur, et sortent entièrement au

GÉOLOGIQUE DU CHILI,-

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jour à la jonction des deux rivières. Les roches qui les recouvrent et qui se montrent constamment des deux côtés de la vallée soht , comme je viens de le dire , des roches métamorphiques changées en majeure partie en kaolins. On les voit très-souvent conserver leurs plans de stratification et même quelquefois des traces de leur structure porphyrique ou bréchoïde. Cependant les roches les plus abondantes sont des masses homogènes,

terreuses, blanches ou rougeâtres, marbrées de diverses nuances de brun et de rouge. On voit surtout des montagnes énormes de ces kaolins près de la jonction de la vallée de los Barios avec celle du Rio Turbio, au voisinage des grandes

masses de diorite et de syénite qui y percent tout

le terrain stratifié et dominent les autres montagnes.

Lorsque après être descendu de lavallée de los Barios on continue son voyage en remontant par la vallée du Rio Turbio, on voit que ces dernières masses granitiques s'étendent surtout sur la rive gauche de la rivière, et ne se montrent sur la rive droite, que près du fond de la vallée ou vers la partie inférieure de ses flancs. On voit en même temps sur les escarpements de cette rive droite, qu'au-dessus des granites, viennent d'abord les tofos ou roches terreuses blanches et rougeâtres ( kaolins ), puis, au-dessus de celles-ci, les couches du terrain stratifié , gardant leur parallélisme et leurs plans de division dans des situations presque horizontales. Je ne connais pas d'endroit d'où on puisse voir plus commodément et avec plus d'évidence ce groupement de roches et la relation que présentent ordinairement les kaolins à l'égard des granites et