Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 259]

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RECHERCHES. SUR LA CONSTITUTION

des porphyres, qu'en se plaçant au sommet d'une montagne syénitique nommée el Carrisal , située

à trois lieues- de distance de l'embouchure de. l'Estero de los Bai-1"os, sur la rive gauche, et por-

tant la vue sur les escarpements qui se trouvent en face de cette montagne sur la rive droite de la même rivière. Cette élévation test représentée d'après nature par la fig. 12 Pl. V. Dans cette élévation, le granite ne se montre que près du fond de la vallée ; de loin sa couleur est d'un gris bleuâtre et ses contours malsprononcés et arrondis. Au-dessus viennent les escarpements

presque verticaux de tofos qui présentent,nne telle variété de couleurs et de formes qu'il serait aussi difficile de les décrire, que de les peindre dans un paysage. La plupart de ces couleurs sont claires, vives, éblouissant la vue, mais elles se mélangent en même temps avec des teintes noires ou bleuâtres, qui apparaissent dans les fentes -et les cavités de la même roche. Celle-ci présente aussi la plus grande irrégularité dans ses divisions', et on y remarque, dans quelques parties, des divisions prismatiques verticales. Enfin, au-dessus de ce mélange de roches, les plus bizarres qu'on puisse imaginer, on voit s'étendre des couches régulières, presque horizontales , de porphyres stratifiés, d'une immense

étendue, couvertes d'une seule teinte grise cendrée. Porphyre quartzifère.

Parmi les roches les plus remarquables de cet endroit , je dois citer un porphyre quartzifère dont la pâte est blanche, âpre au toucher, ressemblant à la pâte d'une bonne porcelaine cuite, et au

milieu de cette pâte on voit de petits grains de quartz vitreux, translucide et amorphe. Cette roche

est fracturée en tous sens, et les surfaces des fis-

529 sures sont enduites d'une substance ocreuse brunâtre GÉOLOGIQUE DU CHILI.

qui forme aussi des taches et veines très-irrégulières au milieu de la masse solide de la roche. Cette roche ne se trouve qu'à côté du granite ; elle ne présente aucune trace de stratification, et pourrait bien appartenir au terrain granitique ou de soulèvement; car on voit, même au milieu des montagnes granitiques de la côte, quelquesS masses, comme, par exemple, celle de Tamaya, célèbre par la richesse (le ses mines de cuivre, qui se

composent entièrement de porphyres de même espèce que celui-ci. Les granites de cette partie des 'Andes sont en général plus beaux que ceux. de la côte. On y voit ordinairement deux espèçés de feldspath dont l'une est d'un rose .pâle 4 trois clivages faciles, et l'autre d'un blanc laiteux , Plus eicile à se désagréger et moins clivable que la précédente. Le quartz

est toujours vitreux, le mica noir ou verdâtre, et l'amphibole verte. Le feldspath rose ressemble tout à fait à celui de la côte ; il se clive en lames minces, qui ordinairement se fondent au chalumeau avec facilité, en donnant un verre incolore et translucide. Pour constater l'identité dé ce feldspath avec celui du port de Coquimbo, j'ai soumis à l'analyse la partie la plus pure du feldspath rose, provenant d'une très-belle variété de syénite de la montagne du Carrisal , et j'ai trouvé pour sa composition Silice. . . Alumine. . Potasse. . Soude. . . Chaux Magnésie .

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0,6537

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0,2047 0,0630 0,0400 0,0260 traces. 0,9874 2,596

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P. spéc.

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Granites.