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GISEMENTS DE SEL 564 algérienne, et que ces deux faits, joints Wb proxi-
enmité du port et des salines, constituent unfixer semble de circonstances favorables qui devait
Rio Salado.
l'attention du gouvernement. Lorsqu'en juin 1785 , Desfontaines se rendait de Mascara à la rive gauche de la Mina, il tirait au N. E. et passa non loin d'un village qu'il appelle Caleah (Calaa de nos cartes). «J'appris, ditil, qu'à quelques lieues de Caleah il y avait un très-grand lac de sel comme celui d'Arzew ( i).» la Je connais bien, à l'est de Calaa , un affluent de je d'Oued Mèlah, mais Mina qui porte le nom n'ai pu, jusqu'à présent, obtenir aucune vérification da fait indiqué par Desfontaines. On apporte à Tlemcen de gros morceaux de sel des Beni qui proviennent d'un point du territoire du voisin de la rive gauche Ahmer plus ou moins de possible que la salure _Rio Salado (2). Il serait provient le sel cette rivière fût due au dépôt d'où qu'on apporte à Tlemcen, dépôt qui Serait voisin de la source du Rio Salado, à ce que Shaw en
dit est exact (3). 1111Je n'ai encore aucun renseignement sur cet Chott elChergui. Grand Sebkha. mense chott el Chergui qui se trouve au sud du. Chott el Gharbi. golfe d'Arzew, et qui n'a pas moins de 45 lieues de longueur. J'ignore si ses eaux sont simplement saumâtres comme celles du grand Sebkha qu'on voit au sud et près d'Oran , et sur la rive 'septen-
trionale duquel est Mezerguin, ou bien si elles
Peyssonnel et Desfontaines, rayages dans les réin-8, Paris, gences de Tunis et d'Alger, t. II, p. 195; 1838. C'est le Salsum Ilumen de l'Itinéraire d'Antonin.la rayages de M. Shaw dans plusieurs provinces de 1743. Barbarie et du Levant t. I, 28, . in-4 La Haye,
DE L'ALGÉRIE.
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déposent du sel exploitable. Par la même raison, je ne parlerai pas du chott el Gharbi ni de beaucoup d'autres.
Telle est, pour me borner aux points que je
connais avec certitude, l'énumération que je puis faire aujourd'hui des gîtes salifères de l'Algérie. Ce travail est loin, sans doute, d'être complet j e demande qu'on me tienne compte des difficultés au milieu desquelles mes explorations s'accomplissent. Il résulte de tout ce qui précède que l'Algérie Zone s?ietentrio-
renferme, comme je l'ai dit en commençant, des masses énormes de rnuriate de soude, et qu'elle présente comme deux zones salifères, l'une dans
l'intérieur, l'autre plus rapprochée de la mer. Cette dernière zone, à laquelle je puis donner le nom de zone salifère septentrionale, comprendrait les salines de la rive gauche du Rio Salado, le grand Sebkha d'Oran , les salines d'Arzew, l'Oued Megan , les sources salées exploitées par plusieurs tribus entre Bougie et Sétif, les masses de sel gemme des Ouled Kebbab près de Milah , le lac Fetzarah dont l'eau est saumâtre, et l'Oued Mélah de la Seybouse.
Par cette zone, l'Algérie semble donc destinée à faire un jour un commerce considérable de sel vers le nord, et on comprend dès aujourd'hui comment il pourrait arriver qu'a une époque peu éloignée, les salines d'Arzew, les sources de l'Oued Megan , celles des montagnes voisines de Bougie,
les mines des Ouled Kebbab , recevant une activité autre 'que celle qu'elles ont eue entre les mains des Kabyles, envoyassent leurs produits aux ports les plus voisins, et comment, par suite,
Arzew, Tenez, Bougie et Djigelli deviendraient