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566 GISEMENTS DE SEL quatre entrepôts où nos navires seraient toujours assurés d'un chargement de sel. Zone moyenne.
Une ligne passant par le Chott el Gbarbi , par le Chott el Chergui, le lac Zagrez (y compris la montagne de sel gemme du Djebel Sahri), le grand Sebkha el Saïda (y compris les sources salées de Casbah), les lacs saumâtres que traverse la route
de Constantine à Batnah., et le Djebel Guelb,
forme ce quej'a ppell erai la zone salifère moyenne.
Cette ligne prolongée va rencontrer le lac salé exploité depuis des siècles auprès de Tunis (1), et traverse les gisements de sel gemme de la Sicile (2). On remarquera que la seconde zone est sensiblement parallèle à la première, et que la
ligne qui passe par son axe est dirigée de VO. 16 à 180 S., à l'E. 16 à 18° N., c'est-à-dire précisément comme la ligne de soulèvement de la chaîne principale des Alpes. Zone méridioMais ce n'est pas tout. Si l'on veut bien suivre nate. un instant, non plus les observations que j'ai été à même de faire, mais les indications que nous donnent des auteurs respectables, indications pour la plupart, d'ailleurs, vérifiées par les voyages modernes et par les renseignements les plus ré-
cents, on verra qu'indépendamment des deux zones salifères que je viens de décrire, il en existe
une troisième, parallèle aux, deux autres, et à Ce lac, qui ne communique pas avec la mer, est situé à 12 kilomètres N -N.-E. de Tunis. Avant l'occupation française tout le sel que les petits bâtiments apportaient sur les différents points de la côte barbaresque, de-
puis Tabarka jusqu'à Alger, provenait de ce lac qui produit le sel par l'évaporation naturelle des eaux dont il se remplit en hiver. Voyez la NOTE D, à la fin de cmémoire , page 585.
DE L'ALGÉRIE.
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la quelle on peut donner le nom de zone salifère m éridion ale ou zone saharienne. La direction de cette troisième zone est de suite déterminée sur les cartes de l'Afrique, par une ligne tirée de la mer Morte aux îles du cap Vert. Je n'entrerai ici dans aucun détail sur la mer mer Morte. Morte (1),' immense amas d'eau saturée de sel entouré de montagnes où le sel gemme abonde. Je m'avancerai de suite au S.-0. en prenant pour guide, au moins pour une partie de la route, celui qu'on appelle si souvent le père de l'histoire et
qu'on pourrait bien appeler aussi le père de la géographie.
« Au delà de la partie de la Libye qui nourrit les bêtes féroces, dit Hérodote, est une vaste ceinture de sables qui s'étend de Thèbes en Ég,ypte jusqu'aux colonnes d'Hercule. De dix jours en dix jours de marche au milieu de ces sables, on rencontre des tertres couverts de mon. » ceaux de sel en 'gros fragments La première des nations qu'on rencontre, à peu près à dix journées de marche (2) de Thèbes, est celle des Ammoniens (3).
Hérodote, se contentant sans doute de ce qu'il Siwah vient de dire quelques lignes plus haut , n'indique (ou Syouah). Je le ferai d'autant moins que j'ai rédigé, depuis plusieurs années, un memoire où j'ai rassemblé tout ce qui est connu sur cette localité remarquable, et que je n'attends qu'un instant de loisir pour publier ce travail. Hérodote a évidemment oublié une station et devrait dire vingt journées de marche. On retrouve d'auIres erreurs de ce genre dans son récit; il est bien clair, d'ailleurs, qu'il ne faut pas prendre au pied de la lettre la régularité qu'il indique de dix journées en dix journées.
Histoire, liv. IV, chap. 181, t. II, p. 127 de la
traduction , de A. P.11liot ; in-8, Paris, 1821-