Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 38]

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74 DESCRIPTION GÉOLOGIQUE assez abruptes qui le font distinguer à distance. Le système inférieur est caractérisé par sa couleur blanche ou grise ; l'autre se fait remarquer par ,des nuances plus foncées, jaunes ou brunes. Description du Le tuf ponceux alterne avec des marnes et avec tuf.Variétés. de véritables argiles. Les couches n'ont pas une grande épaisseur; la plus ordinaire est de 20 à 25 Centimètres. Les principales variétés sont les suivantes . Tuf composé de débris de trachyte , à divers états , reliés par une pâte ponceuse , d'un tissu

plus ou moins serré. Tantôt cette pâte est grenue; tantôt elle a l'aspect de la glaise. Quelquefois les fragments de trachyte sont rares; la roche ressemble alors, à s'y méprendre, à certaines argiles des terrains tertiaires. Tuf formé de gros fragments de pierre ponce, à tissu soyeux; on serait tenté de le prendre pour un produit igné, mais sa liaison avec des couches à débris plus fins et à fragments de coquilles font repousser cette supposition. On trouve avec la ponce des fragments de galets d'un calcaire cristallin et de micaschiste. Tuf friable, ressemblant à du sable médio-

crement agrégé. De même que dans la plupart des formations sableuses tertiaires, on y trouve

d'étroites cavités cylindriques, et, contre les escarpements, des parties plus solides qui figurent des tiges plus ou moins branchues. Ce tuf renferme aussi des nodules calcaires à couches concentriques. Tuf ayant l'apparence d'un grès solide, associé au précédent. On y voit de nombreuses cavités et des parties friables qui s'égrènent sous la pression du doigt.

DE L'ILE DE MILO.

Variété remarquable qui ressemble à de la elle tache les doigts ; elle contient des fragments de coquilles. Souvent le tissu en est

craie ;

serré ; la roche est compacte, à cassure conchoïde,

et ressemble tout à fait à un calcaire. Elle est quelquefois nuancée de rose et de rouge vif. Roche analogue à la précédente; mais devenue schisteuse et chargée de paillettes de mica.

Les diverses couches de tuf sont souvent traversées par des veines de quartz calcédoine concrétionné. Cette formation comprend des couches régulières qui couvrent de grands espaces. Des ravins

très-profonds et très-étroits y sont ouverts. Ils présentent des parois à pic, où l'on voit affleurer les diverses couches caractérisées par leur nuance, leur texture et la grosseur variable des fragments. Les bancs les plus durs forment des zones régulières et s'avancent en corniche au-dessus des par-

ties meubles. Certains bancs ont l'aspect des mollasses de la Suisse. On peut étudier cet étage, au nord de , dans les grands ravins, où se rencontre aussi un beau gisement de fossiles. La description minutieuse des roches de cette Étude chimique formation présente de grandes difficultés, et elle rdiejstesurroseiviea;

estréellement impossible sans le secours de l'ana- tertiaires.

lyse chimique. Il nous a paru intéressant d'examiner, sous ce point de vue, quelques-unes des variétés associées au tuf ponceux proprement dit. Ces roches, siliceuses en général, sont souvent imprégnées de matières salines, principalement de chlorure de sodium. La plupart renferment une grande proportion d'eau, et plusieurs, dont la situation au milieu des couches tertiaires n'est pas douteuse, recèlent des quantités considérables