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RECHERCHES GÉOLOGIQUES
nient dans l'Attique. Cette formation constitue entre le Cythéron et la ville, une plaine supérieure à celle de Thèbes proprement dite, qui s'étend de la ville à Topolias. C'est à la base Magnésite. de ces terrains que se trouve un gisement de magnésite (écume de nier). Cette substance est en boules et en masses irrégulières, au milieu d'un conglomérat de silex pyromaque , de fragments et de galets de diorite et de serpentine. Elle provient probablement de la décomposition de cette dernière roche. Ce gîte de magnésite est assez abondant, au N.-E. de Thèbes, à la sortie de la ville; il a été l'objet d'anciennes exploitations où l'on pénètre par galeries inclinées. Il parait toutefois que la qualité en est médiocre. Plaine La plaine de Thèbes incline sensiblement vers de Thèbes. le lac Copaïs , dont elle est séparée par un eol peu élevé. Le sol est formé d'un limon brun argileux, d'une grande fertilité, mais qui malheureusement retient les eaux qui n'ont plus qu'un écoulement trop lent. Cette plaine paraît être le fond d'un lac relevé par des dépôts successifs, jusqu'au moment où l'écoulement a pu se faire dans le lac Likhéri. Peut- être même, avant que le sol ait atteint son niveau actuel , le seul débouché qui était offert aux eaux du lac, était-il ces gouffres naturels, ces katavothra, dont nous parlerons plus bas avec quelque détail. L'un d'eux se voit auprès du col de Moulki , au N. de la route de Livadie, et, avant d'y pénétrer, les eaux dela plaine traversent un marais d'une faible étendue. Route Quand on suit la route de Thèbes à Livadie, on de ',indic. laisse sur la droite une ligne de collines à formes arrondies qui s'appuient contre une chaîne plus élevée, à pentes roides, composées d'un calcaire
s'UR LA GRÈCE ET L'ILE D'EUBÉE.
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gris impropre à la végétation. Les mamelons sub-
ordonnés de l'étage tertiaire , comme le terrain de Thèbes, ont au contraire l'aspect d'un sol fertile et l'établissement d'un grand nombre de villages sur cette lisière, ainsi que les petits ravins qui descendent vers la plaine, semblent indiquer la présence de filets d'eau, si rares au milieu des montagnes calcaires. Si maintenant, à la sortie de Thèbes, nous pre- RoutedeChaleis. nons la route de Chalcis, nous retrouvons d'abord dans la plaine les cailloux roulés de calcaire et de
diorite; puis au premier mouvement de terrain, l'étage tertiaire bien développé, consistant en de puissants bancs de poudingues, en calcaire jaune friable et, en calcaire pl us dur mamelonné. Cette sé-
rie compose des montagnes assez élevées qui bordent de chaque côté les massi fs deroches secondai res.
Plus loin on rencontre des marnes grises et blanches , avec concrétions calcareuses , et des calcaires
blancs, tantôt durs et grenus, tantôt friables et se réduisant sous les doigts en une poussière blanche. Ces marnes ont une grande épaisseur, et leur caractère est d'être traversées par de profonds ravins. elles contiennent quelques bancs de calcaire. Sou-
vent elles présentent d'énormes éboulements. Cette description s'applique à tout le terrain jusqu'à la vallée d'Oropos, près de l'ancienne Tanagre. Les couches de poudingues et de calcaire plongent généralement vers le . un peu O. Nous n'y avons vu aucune trace de fossiles.
Auprès de Tanagre , la formation calcaire est plus développée. Ce sont des bancs jaunâtres, sableux, de o,2o à om,3o d'épaisseur, alternant avec des marnes et des couches sableuses , trèsfriables. Ce calcaire a été employé comme pierre
Tanagre.