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I. IO
SUR LA GRÈCE ET L'ILE. D'EUBÉE.
RECHERCHES GEOLOG/QUES
des calcaires compactes, gris, homogènes sur de grandes étendues, des poudingues ou conglomérats a grains arrondis de diorite et de calcaire, contenant aussi des noyaux ferrugineux dans une pâte
de taille dans la construction du pont à trois arches ogivales, près de Tanagre. Entre cette ville antique et Kalto-Sialési, des argiles marneuses, grises et rougeâtres, succèdent aux assises précédentes. Des cailloux roulés forment, sur une certaine épaisseur, le fond des vallées. Le mélange de ces cailloux, de ces calcaires et de ces marnes donne à la Vallée un sol excellent, qui malheureusement n'est point pourvu d'une quantité d'eau suffisante. Les collines ont la forme arrondie propre aux, terrains tertiaires; des calcaires cristallins, appartenant des formations plus anciennes, percent çà et là les cailloux et les marnes. Ces îlots attei-
calcaire, plus ou moins sableuse, jaunâtre ou blanche. On suit ce terrain jusqu'au sommet du col de la route de Chalcis. Souvent, la pâte qui enveloppe les cailloux est friable, marneuse, de couleur brune, elle donne par décomposition un limon rougeâtre très-fréquent dans les par' ties éle-
vées des montagnes, avant de descendre à Chalcis. On trouve dans ces diverses assises une grande
variété de roches, entre autres de beaux échantillons d'une brèche à pâte rouge et à fragments anguleux de calcaire blanc cristallin. Auprès du coi, les poudingues et les brèches augmentent d'épaisseur, au contact des montagnes qui en ont fourni les éléments. De l'autre côté, dans la di-
gnent souvent un niveau élevé ; leurs formes abruptes contrastent avec celles du terrain de Plaine de Tanagre.
marne. Cette belle plaine de Tanagre, riche et fertile
pendant les années humides, est privée d'eau
rection de Chalcis, il y a, à partir du col, des
quand la sécheresse a été prolongée. La formation
tertiaire ayant dans cette vallée une notable
épaisseur, il ne serait pas impossible que des sondages amenassent la rencontre d'eaux jaillissantes. Il n'est point douteux que les eaux des montagnes calcaires, qui forment le- relief le plus saillant de la contrée, se perdent par les fissures de laroche et se réunissent en cours d'eau souterrains. On pourrait donc essayer des forages artésiens avec quelque chance de succès. Entre MisseSi nous reprenons, à la hauteur du Misso:Vouni, v""letchaicis. la route de Chalcis, que nous avons abandonnée pour décrire les environs de Tanagre, nous trouvons contre les calcaires cristallins de cette montagne des roches plus récentes en couches légèrement inclinées. Ces roches sont des calcaires-brèches avec fragments volumineux de marbre cristallin,
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calcaires bruns traversés de veines spathiques, des calcaires gris rosé plus ou moins compactes; puis, dans la série tertiaire, des calcaires grenus, jaunâ-
tres, décrits à Thèbes et à Tanagre, avec marnes à nodules. Au bord de la mer, a,quelques mètres au-dessus du pont, du côté du nord, les escarpe-
En face
de Chalcis.
ments du rivage sont composés des calcaires bruns, '
à filets blancs, comme ceux du col , et dont finclinaison est toujours vers le N.O. Ou y a trouvé une huître d'une espèce plissée qui paraît appartenir à un terrain secondaire, jurassique ou crétacé. Entre Chalcis et Vathy, les assises tertiaires ne forment, qu'une bande très-étroite au bord de la mer, en s'appuyant sur les calcaires secondaires. Au delà de Vatby , on rentre dans la grande dépression qui remonte jusqu'à Thèbes. Le terrain
Vathy.