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RECHERCHES GÉOLOGIQUES
calcaire; mais elle n'a qu'un rapport indirect avec les formes superficielles. Il est rare, en 'effet, que la direction moyenne soit celle des cols ou des dépressions de la surface; tandis qu'elle est généralement parallèle aux strates du massif. Ces. circonstances, que l'on peut observer à. la plupart des gouffres, se montrent clairement dans la haie
Col de Karditza. de Karditza. Un petit katavothre existe dans cette
baie, au midi du col, sous l'escarpement des rochers. Du côté du lac Likhéri se trouve le bassin d'une source, à sec en été ; mais alimentée en hiver, dès que le katavothre fonctionne. La ligne qui joindrait l'entrée du gouffre à la source est parallèle non à la direction de la dépression, mais à un accident des couches nettement des-
siné. Tous les caps du sud de la baie, et lesgrandes lames de rochers sont, comme cette ligne, dirigés de l'O.-S.-O. à l'E.-N.-E., et une couche énorme de calcaire , dans une situation verticale .et dans le même alignement , forme au sommet des cols
la paroi d'une gorge profonde. Plusieurs gouf-
fres des environs sont liés à cette grande frac-
Affluents du lac Copals.
ture. Trois rivières principales versent le -produit de leurs eaux dans le bassin du lac Copaïs. Une seule, le Mélos, a sa source sur le périmètre même du lac , à2 kilomètres N.-E. de Skripou , près de l'antique. Orchomènes. Cette rivière a une faible pente et son cours est embarrassé par les roseaux du marais. Le Céphise ou Mavro-Nero, qui naît près de Davlis, se perd.- dans le marécage ; il en est de même de fliercyne, qui , après avoir traversé Livadie avec la rapidité d'un torrent , vient étaler ses eaux sur une faible déclivité aux. approches de la plaine.
SUR LA GRÈCE ET L'ILE D'EUBÉE.
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Considéré du haut des montagnes qui l'encadrent , le Copaïs présente, à l'époque des basses eaux, l'aspect de nos plus belles prairies des régions tempérées. Dès que l'on a dépassé la zone de culture, on reconnaît combien cet aspect est trompeur et l'on se trouve arrêté par un immense marais dont l'eau et la vase sont masquées par les roseaux et les plantes aquatiques qui y croissent
Aspect du lac Copals.
avec une vigueur et une abondance extraordinaires. Cette limite atteinte, il est impossible de s'avancer vers l'intérieur du marais sans courir les plus grands dangers. Pendant les années les plus sèches, ce marécage n'a pas moins de 15.000 hectares de superficie. Cette étendue est toujours imbibée d'eau et toujours inabordable; il s'en exhale des miasmes qui infectent l'atmosphère et qui développent la fièvre à laquelle aucun habitant n'échappe.
A l'étiage, les katavothres suffisent largement au débouché de toutes les eaux , dont le volume n'excède pas une dizaine de mètres cubes par seconde.
Pendant la saison pluvieuse, les trois rivières principales , et surtout le Céphise et fliercyne, se gonflent à la manière des torrents ; leur volume
s'accroît de celui d'un grand nombre d'affluents qui proviennent de bassins étendus. Tous ces torrents, dont on soupçonne à peine l'existence au mois de septembre, descendent des montagnes et versent dans l'enceinte du lac un produit considérable. Les pluies commencent en octobre et ne cessent qu'en avril; on compte cent jours pluvieux
par année, et nous avons lieu de croire que la tranche d'eau annuelle a plus d'un mètre de hau-
teur.
Volume des eaux.