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MINES ET FONDERIES
suivant un parcours de I6o mètres environ, dont moitié de niveau, Ces donnéespermettent d'estimer à 600 lao,(2;r. environ l'abattage journalier d'un picador. D'autre part on a vu que, d'après le nombre de coups de mine dont les traces restaient au fond d'une galerie , j'avais cru pouvoir estimer à om, ro l'avancement journalier dans une galerie à un homme, ouverte sur l'un des filons d'Almazarron. Cette galerie avait sm,8o de hauteur sur m,3o de largeur; c'était donc par poste un abattage de off cub.,230. Ce volume semble devoir différer
de fort peu de celui qui se déduirait des 600 kil. trouvés précédemment, volume que j'estimerais à r/5 environ de mètre cube. Une autre exploitation ,d'Almazarron , celle de los 8 hermanos , paraît donner lieu à un abattage plus abondant. On m'a dit qu'il faut près d'une demi-journée de travail à 4 torneros pour extraire d'un puits de ioo vares la matière abattue par deux hommes en un jour. On verra plus loin que le poids de cette matière doit être, d'après cela, d'environ 4000 kilogr., ce qui donnerait r 1/2 mètre cube environ pour l'abattage d'un seul picador. Toutes ces données relatives au volume excavé journellement par un picador, sont assurément incertaines. Je crois pouvoir en déduire , néanmoins, comme ne devant pas être au dessous de la vérité, les chiffres suivants, dont quelques-uns seront utilisés tels quels dans la suite de ces notes. Frais d 'abatiage Dans la Sierra de Gador, un mineur occupé à d'un métre cube. l'abattage du minerai, consomme o",5oo de poudre par jour, et produit une excavation de 1/3 de mètre cube, ce qui fait, par mètre cube de roche abattue , environ trois journées de picador et 1",500 de poudre.
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
2/7 Dans les exploitations de galène blendo-pyriteuse , la consommation journalière en poudre est
moitié moindre que dans la Sierra de Gador, et l'excavation produite par journée d'abattage (notablement moins grande que clans les gîtes calcaires de galène) parait être sensiblement moindre dans la roche métallifère de Carthagène que dans le trachyte d'Almazarron.
La journée de travail se compose de onze à
douze heures de travail effectif et assidu, à ce qu'on m'a assuré.
On travaille de cinq heures du matin à sept
heures du soir, en prenant sur cet intervalle deux
à trois heures pour le déjeuner, le dîner, un ou deux bocadillos (I) ét la sieste. Le travail de nuit est peu usité, sans être systématiquement interdit. il n'est guère pratiqué que facultativement par les mineurs à marché. Je ne parle pas ici de la Sierra Almagrera , où le travail souterrain est continu. trouvé le prix de la Pendant l'été de 1845,
main-d'uvre des mineurs assez uniforme sur
toute la côte méridionale de l'Espagne : dans la Sierra de Gador, 4 1/2 à 5 réaux et la nourriture
ou 6 3/4 à7 1/4 sans nourriture (2). A AlmaLe bocadillo est littéralement une bouchée de pain; mais cette bouchée prend des dimensions colossales sous
la dent de ces travailleurs qui ne s'épargnent pas, et à qui l'on fournit le pain à discrétion dans les mines où on les nourrit c'est pourquoi l'on donne au bocadino, dans le langage familier, le nom de guitara, plus.propre à re-
présenter la longueur du morceau de pain consommé
pendant ces repas intermédiaires. On estime la nourriture d'un ouvrier à 2 réaux1/4. Elle coûte moins en réalité on trouve des entrepreneurs qui se chargent de cette nourriture à raison de. 2 réaux par tête.