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MISES ET FONDERIES
Si l'on partait des données qui portent à 1/2 mètre l'abattage journalier d'un picador, le prix de l'abattage de i mètre cube se trouverait réduit ej f, 95, chiffre possible , mais qu'il faut sans cloute regarder comme un minimum pour la Sierra de G-ador, attendu qu'il s'applique à la mine de la Baja, la plus puissante de la contrée et celle où la chaux carbonatée lamellaire se montre le plus développée. Je n'ai pas de données détaillées relatives au
percement de la roche encaissante (le calcaire noir); mais j'ai obtenu, à ce sujet, quelques chiffres d'ensemble. Ainsi le percement d'un puits de o à i'",3o de diamètre, en terrain tendre, jusqu'à une profondeur de 20 vares , -coûte environ
de 40 à 6o réaux la vare, soit de ii 17 fr. le mètre cube. En terrain dur,le prix s'élève com-
munément à 200 réaux, ce qui fait ressortir le prix du mètre cube à plus de 55 fr. On cite des exemples de puits qui, en raison de la dureté de la roche, de la difficulté de l'aérage et de la profondeur, ont coûté 5oo et jusqu'à i .000 réaux la vare, ce qui met le prix du mètre cube à 14o fr. et même 28o fr. M. Paillette estime à 4o fr. le prix moyen et le plus fréquent du mètre cube excavé. J'adop-
terai ce chiffre et je supposerai qu'il n'y a à en déduire que les frais d'extraction, pour avoir les
frais d'abattage proprement dits. Or, comme l'extraction (dans un puits en creusement, sans eau et pour les profondeurs auxquelles s'appliquent les poste d'une lampe fermée et à l'abri des courants d'air, à mèche de grosseur suffisante d'ailleurs pour éclairer une exploitation métallique. On verra plus loin que la consommation des lampes de mines espagnoles parait dépasser considérablement ce chiffre.
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
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données précédentes) ne saurait prendre plus de la moitié de la totalité des frais, on voit que l'abattage du mètre cube de calcaire noir ne semble pas devoir coûter, moyennement, moins de deux Ibis autant que l'abattage de la partie métallifère des gîtes de galène pauvre. On voit même que cet abattage coûterait trois fois autant, si on le comparait à la quantité d'abattage journalier relative à la mine de la Baja. Plus loin j'aurai à donner quelques détails sur le transport souterrain et sur l'extraction. Pour le moment il me suffira de dire que, après un premier triage des morceaux les plus riches, fait par le picador lui-même , des enfants portent jusqu'au puits, à dos , ou en se le passant de la main à la main , le minerai renfermé dans des espèces de corbeilles en sparterie dites capaces. La capace
est attachée au câble d'extraction et élevée au jour par un treuil à bras : une fois vidée OD la jette
du haut du puits en bas, sans la rattacher au câble, et une nouvelle ascension recommence. Le transport à clos paraît être le seul usité dans les exploitations d'Al mazarron et de Carthagène. Dans la Sierra de Gador on use, en outre, d'un moyen de transport tout particulier, le transport de la main à la main. On prétend qu'il est nécessité par l'irrégularité du sol et la faible hauteur des galeries. Toujours est-il que ce moyen de transport est pratiqué dans les exploitations les mieux gouvernées, bien que son effet utile,diffère considérablement de celui qu'on obtient des porteurs à dos. Il me suffira ici de donner le chiffre de la dépense qu'occasionne l'ensemble des mouvements souterrains auxquels les matières abattues sont soumises
dans la mine de la Baja qui est la plus ancienne
Autres frais.