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86 MINES ET FONDERIES dits , à l'application d'un précepte basé sur des
considérations théoriques, car tout en ayant la même origine que les filons, ces amas ont en outre, été assujettis, dans leur allure, à des conditions mécaniques moins complexes que celles qui ont présidé à la formation des filons proprement dits. En effet, si l'on admet que les gîtes du. midi de l'Espagne sont, en majeure partie, intercalés entre certaines couches puissantes étendues et bien réglées, leur allure se trouve ainsi déterminée avec une uniformité et une précision, dont les filons n'offrent peut-être pas un seul exemple aussi satisfaisant. Pour toutes ces raisons, nos amas peuvent être considérés comme étant du ressort des règles dont
je me propose de révoquer en doute la généralité. Si je ne me trompe, il suffirait d'énoncer l'application de ces règles pour en faire sentir le côté
faible. Ainsi, selon notre auteur, pour les gîtes qui nous occupent, par exemple, il était possible de calculer, à l'avance et avec certitude, la profondeur et la distance auxquelles le lien d'exploitation devait être atteint par un puits ou une galerie placés ad libitum, ce semble, dans le terrain métallifère. Cela veut dire, je suppose, que la po-
sition du puits ou de la galerie devait être déterminée, abstraction faite de la continuité ou de abondance du minerai, en ne se préoccupant que de pourvoir économiquement à l'épuisement et à l'extraction, pendant une période de temps donnée. En outre , une fois le gîte atteint, on aurait dû s'interdire les galeries sinueuses et
à parcours difficile, et, au lieu de ne croire à l'existence du minerai que lorsqu'on le voyait,
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
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il eût 'convenu d'avoir une foi assez vive dans sa continuité indéfinie, suivant une direction invariable , pour abattre résolument devant soi la
roche stérile, à une hauteur fixée à priori
abstraclion faite de la puissance du gîte et sans se laisser détourner par les déviettiO4s que le mi-
nerai présente habituellement. Il est incontestable que si un principe aussi absolu était admissible, la recherche des mines métalques serait bien ,plus facile et les travaux d'exploitation bien plus réguliers qu'ils ne le sont. Mais n'y a-t-il pas lieu de s'étonner que -dans l'établissement de règles données ponr faire trouver
et exploiter économiquement du minerai, on puisse faire abstraction aussi complète de l'élément essentiel de la question? Qu'on doive agir sans hésiter, comme si le minerai ne pouvait pas faire défaut?
Ne semble-t-il pas, en outre, que pour faire
admettre des préceptes pareils, il conviendrait, de démonti'ér préalablement 1° Que les masses métalliques renfermées dans Conditions que les filons sont généralement indéfinies, relative-1" règles "(111nient à l'étendue du terrain que l'exploitation peut nées suppo5ent. embrasser. 20 Que les filons sont nécessairement limités par des surfaces géométriques déterminables, dans leur ensemble, au moyen de l'un quelconque de leurs éléments. 3° Que les variations de richesse ne sont pas assez grandes, pour qu'un point de la ré,gion supérieure étant exploitable, on puisse craindre qu'il n'en soit pas de même de la profondeur. 4° Que les. parties exploitables ne sont pas sujettes à des solutions de continuité assez complètes