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11fINES ET FONDERIES
et d'une étendue assez grande, pour dissimuler
entièrement la trace du filon, en un point donné. Supposons en effet que, sur la foi du principe, on dépense son capital en travaux préparatoires, tout prêt à entrer en jouissance aussitôt le puits arrivé au terme projeté. Il suffira qu'une de ces conditions ne soit pas satisfaite ponr qu'il arrive ceci : ou bien le puits n'aura pas pu rencontrer le
filon, soit parce qu'il n'existait plus, soit parce qu'il avait éprouvé une déviation ou bien, on atteindra une partie inexploitable , ou enfin le filon passera inaperçu, toutes circonstances qui entraîneront la ruine de l'entreprise. Ces différents cas se présentent journellement dans la pratique : le midi de l'Espagne en offre des centaines d'eXemples,sur une petite échelle, pour des gîtes en couches il est vrai ; mais à ne vouloir considérer que les filons les mieux caractérisés, 'On peut de même dire qu'il n'y a peut-être pas un
pays de mines métalliques qui n'ait donné lieu à quelques mécomptes de ce genre, plus ou moins graves.
Pratique de ces régies.
L'opinion que je combats n'est pas nouvelle elle était la base de ce que les Allemands ont appelé les grandes ,è-les de l'art, pour la recherche et l'exploitation des mines. Les Anglais pratiquent journellement ce système dangereux. Ils le pratiquent ordinairement, tout d'abord, sur une grande échelle, mais c'est en connaissance de cause et,' quand on leur fait les objections qu'il comporte, ils répondent résolument :Si le filon est étendu et riche, notre système nous met le plus tôt possible en état d'en tirer le meilleurparti; s'il nes'étend pas, nous n'en avons que faire; une spéculation lente et sans importance n'est pas ce que nous cherchons.
DU MIDI DE L'ESPAGNE
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C'est jouer quitte ou double un pareil système peut convenir aux gros capitaux et surtout aux Capitaux aventrireux. Mais je CrOiS que les capitaux
prudents, quelle que soit leur importance, ne doivent le pratiquer qu'avec réserve et toujours
dans un esprit de doute, relativement au succès. C'est que,, si l'origine des filons semble bien Indétermin.ation
établie , il n'en est pas , il ne saurait en être de dréessuitacr,","(1,n; même des conditions qui peuvent résulter de cette théorie tic la for
origine, eu égard à l'étendue des gîtes, à l'uni- ironnast.ion es de leur allure, à l'homogénéité et à la conformité
tinuité du minerai. Aussi , non-seulement les
conditions ci-dessus énoncées sont-elles contestables, en tant que générales et absolues; mais je croirais , au contraire , qu'on peut dire d'après l'ensemble des faits connus 1° Que, relativement à l'étendue de la matière exploitable, depuis un cristal de minerai complétement isolé, jusqu'à ces masses que des siècles d'exploitation n'ont pas encore épuisées, tous les intermédiaires concevables ont leurs représentants dans les filons les mieux caractérisés.
20 Que, relativement à la constance de direc-
tion, elle est, à la rigueur, admissible pour le géologue
, qui ne considère, avec raison, que la direction moyenne, sans tenir compte des écarts plus ou moins grands à droite et à gauche, que l'exploitant ne saurait négliger, mais que-, du reste, depuis la ligne droite ( type bien rare sur une étendue notable) jusqu'aux lignes les plus étrangement ondulées, brisées ou subdivisées, on peut imaginer bien des combinaisons qui trouveraient leurs analogues dans la direction ou le pendage des filons, même à ne considérer que ceux
en trop petit nombre, qui se trouvent décrits