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MINES ET FONDERIES
j'ajouterai que ces écarts se manifestent souvent sur une échelle assez grande, pour dérouter con-ipiétement les recherches entreprises trop loin des parties connues. 3° Pour ce qui est de l'homogénéité du minerai , c'est-à-dire de la constance du rapport entre le ruinerai et la gangue,- rien *n'est plus rare. La vérité, au contraire est que ce rapport varie de zéro à l'infini. Enfin les gîtes de plomb particulièrement, tant en Angleterre qu'en Allemagne et en France, paraissent être sujets à des solutions de continuité considérables entre les parties exploitables contenues dans un même gîte, filon ou couche. C'est surtout en raison de ces deux derniers ordres de faits, qu'il serait dangereux d'appliquer les principes de notre auteur aux gîtes du midi de l'Espagne. On a déjà vu, d'après ce qui a été dit des gîtes
de la Sierra Almagrera , que les filons du meilleur aloi comportent eux-mêmes des variations considérables dans leur allure , leur richesse, leur puissauce, et que leur continuité est loin d'être indé-
finie, même pour une étendue explorée fort
restreinte. Pour qu'il soit bien établi que des variations de ce genre ne sont pas exclusivement propres à une localité, je rapporterai à la fin de ce chapitre, sous forme d'appendice , un exemple emprunté à la France et qui comprend tous les cas cités, sur une échelle et avec des caractères de précision tels qu'on y verra, j'espère, une confirmation satisfaisante des paragraphes précédents. Ces différents faits n'ont rien de contraire à la théorie de la formation des filons. Tout ce qui
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
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concerne les variations d'allure s'explique naturellement par les différences de structure, de ténacité, de compressibilité , etc., en un mot, par le défaut d'homogénéité des roches encaissantes. Si les chaînes de montagnes, dans leur soulèvement, ont cédé aux différentes résistances qui ont pu naître de ces causes, pourquoi ces fêlures qu'on appelle filons , en auraient - elles été indépendantes? Le seul fait qui résulte de la théorie est la pro-
fondeur indéfinie de la fente ou crevasse qui a
donné issue aux matières métalliques. Mais, quand on considère la chose au point de vue de l'exploitation , il ne faut pas oublier que ce n'est pas la fente plus ou moins nettement conservée sur toute
son étendue, qui constitue le gîte; ce ne sont pas même les minéraux terreux qui peuvent avoir rempli certaines parties de cette fente. Pour l'exploitant
il n'y a pas de gîte sans minerai. Or, de ce que le minerai est venu de bas en haut , il ne s'ensuit pas qu'il ait dû remplir la crevasse en tous sens , sans discontinuité, depuis la région incandescente jus. qu'au jour. Il n'est même pas déraisonnable d'ad-
mettre que le minerai n'a pu remplir que ceux
des vides subsistants qui communiquaient avec le foyer métallique, par une suite non interrompue de passages suffisamment ouverts ou perméables.
Et, comme la cassure faite au milieu de roches non homogènes a été inégale et la fente généralement étroite , on comprend que, par suite du déplacement relatif du toit et du mur, qui parait
êt) e un fait habituel , la communication du foyer métallique, avec certaines parties de la fente, 4.dû se trouver naturellement interceptée. Ainsi s'expliquent , sans peine, les solutions de continuité.