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MINES ET FONDERIES
Quant à ce qui est du prolongement indéfini du minerai dans la profondeur, c'est une question 'que la théorie n'impose nullement. On pourrait même invoquer plus d'une considération plausible à l'appui de l'opinion contraire. Le fait lui-
même ne paraît pas d'ailleurs comporter une
démonstration rigoureuse. Mais, heureusement, l'exploitant n'a pas à se préoccuper de questions de ce genre; car l'indéfini n'est pas plus du ressort de la pratique que le perpétuel. Pour l'exploitant, le filon n'existe plus lorsque l'absence de ses caractères habituels persiste au delà des sacrifices essentiellement limités ,- que la situation des travaux permet de consacrer aux explorations. Le plus souvent même, on n'attend pas que toute trace du gîte ait entièrement disparu pour le regarder comme épuisé. Que le minerai arrive progressivement à un état de pauvreté tel, que les produits ne soient plus en rapport avec les dépenses toujours croissantes , et il pourra y avoir lieu de renoncer à poursuivre dés recherches de-. puis longtemps infructueuses. Dans des cas pareils, lorsque des explorations onéreuses et sans espoir viennent à la suite d'une diminution progressive de l'étendue et de la richesse du minerai, qui a fini par disparaître.complétement lui et les minéraux qui l'accompagnent et cela non-seulement dans un seul , mais dans tous les gîtes d'une même contrée, ne sera-t-on pas en droit de dire que le filon a eu un terme en profondeur? On répondrait qu'il devait infailliblement sister encore, en quelque point, une traînéesubde minerai inaperçue, que la question n'en resterait pas moins résolue négativement pour l'exploitant. Or, des cas analogues sont loin d'être rares: ,
DU MIDI DE L'ESPAGNE.
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j'aurai occasion d'en citer quelques-uns, avec tous
les détails désirables ; mais je pourrais en citer cent, parce qu'on peut dire que telle est la manière d'être habituelle de la presque totalité des gîtes de plomb en France, où ces gîtes sont si répandus , si nombreux, mais si peu importants. Je désire que les considérations qui précèdent soient admises comme un correctif de ce que les grandes règles de l'art peuvent avoir d'exagéré et de trop absolu. Cette digression n'aura pas été inutile si, jetant quelque défiance contre des préceptes généraux qui ne me semblent pas même dictés par la théorie, elle parvient à faire prévaloir un autre ordre d'idées qu'on perd trop souvent de vue, à savoir que, en fait d'exploitation, la bonne règle consiste, avant
tout, à tirer d'un capital donné le plus haut produit possible. Les conséquences de cette manière de voir sem-
blent être: 10 Que, relativement aux recherches à faire, le premier soin doit être de se tenir en garde contre les chances qui peuvent compromettre le capital d'où ressort la nécessité de n'aller que du connu à l'inconnu , jusqu'à ce que la manière d'être du gîte soit bien constatée, et de proporiionner ensuite l'étendue de ses pas, d'abord à l'étendue de l'expérience acquise dans la localité elle-même, ou au moins dans des circonstances complétement comparables à celles au milieu desquelles on se trouve, et, en second lieu, à l'importance du capital dont on dispose. 2" Que, relativement au système d'exploitation, il est difficile de prescrire autre chose que la recherche attentive de tous les éléments probables
Règles fondamentales.