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MINES ET FONDERIES,
l'extraction. On pénètre dans l'intérieur des travaux par une descenderie ouverte, eu grande partie, sur le filon qui affleurait dans la concession du Carmen.
Le puits de la mine San-Gabriel , qui n'a atteint le filon qu'a une profondeur de lei mètres, est pourvu d'échelles. Ces échelles, en bois de sapin de 4 à 5 mètres de longueur, sont dressées, les unes au-dessous des autres, toutes contre le même côté du puits, sous un angle de 7o à 750; elles sont incommodes par suite de la multiplicité exagérée des ponts qui se trouvent au pied de chacune d'elles. Une corde fixée à la partie supérieure prend sur toute la hauteur, pour servir de main courante. Ces différentes dispositions n'ont pu être imagi -
nées que par des hommes qui n'avaient pas l'habitude des échelles dans les puits verticaux; et en effet, rien n'est plus rare qu'une échelle dans un puits de mine du midi de l'Espagne. Mais on en voit quelques-unes dans les ateliers souterrains de la Sierra Almagrera ; elles sont employées comme moyen de communication d'un niveau d'exploitation à un autre niveau. Dans ce cas, les échelles, de forme généralement massive, ont la pente du mur sur lequel elles reposent (65 à 700). A l'exception des cas particuliers qui viennent d'être cités , les puits d'extraction de la Sierra Almagrera sont uniformément circulaires , de médiocre diamètre et desservis exclusivement par des treuils, pour l'enlèvement des matières, comme pour la circulation des hommes. Ces puits ne sont pas entièrement cylindriques de ï vare 1/2 (t',27), diamètre ordinaire sur la plus grande partie de la hauteur, ils s'agrandis-
3i 7 sent progressivement en s'approchant de fa partie DU MIDI DE L'ESPAGNE.
inférieure, de manière à avoir au bas to palmes, ou
un peu plus de 2 mètres , pour former une place d'accrochage.
Le système d'exploitation est le même, à quelques différences de détail près, que celui dont les Espagnols font usage, depuis plusieurs siècles, pour
les mines riches à Almaden et en Amérique. Au lieu d'enlever le minerai par tranches horizontales successives et par la méthode des gradins (comme cela se pratique communément dans les fiions où l'on fait usage de bois pour le soutènement de la roche ) on abat par tranches alternatives, ayant leur plus grande longueur clans le sens de la pente
du filon, et l'on remblaye la Moitié 'du vide formée par l'exploitation, en conservant, dans l'arrangement des remblais, la disposition de bandes alternatives suivie pour l'exploitation, Voici de quelle manière on procède
Une fois le gîte reconnu, on le rejoint à une profondeur de 3o vares (25,5o) par un puits vertical établi dans le toit. A droite et à gauche
du puits on ouvre une galerie de direction qui suit le filon sur toute sa largeur, jusqu'aux limites de la concession : arrivé là, on ouvre, de part et d'autre, sur le ruinerai, une foncée qu'on appro-
fondit de 33 vapes (281 pour prendre, à cette profondeur, une nouvelle galerie de direction qui doit embrasser toute l'étendue de la concession comme la galerie supérieure. Mais, tout en poursuivant ces ouvrages, et en même temps que les deux foncées extrêmes, on entreprend simultané-
ment au sol de la première galerie des foncées de 3 vares de largeur (2m,55) laissant entre elles des piliers de pareilleJargeur ; ces foncées, desti-
n= X, /846.
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Syst,ème
d'exploitation.