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MINES ET FONDERIES
nées à fournir immédiatement du minerai, ont pour hauteur toute la puissance du filon, quelle qu'elle soit (1). De 6 vares en 6 vares (mesurées suivant la pente)
on relie entre elles les foncées d'exploitation par des galeries qui, tout en multipliant les ateliers d'abatage , facilitent le transport du minerai
au treuil unique établi à chaque niveau principal.
Les foncées se prolongent jusqu'à la galerie inférieure dont elles permettent de hâter le per-
cement. Aluraillement.
Chacune d'elles, après la communication établie, reçoit, suri.- toute sa hauteur, -un remblai ma-
çonné en partie, qu'on établit sur un arceau eu maçonnerie, jeté du mur au toit, à la couronne de la galerie inférieure. Il arrive parfois, mais rarement, que le toit menace de s'ébouler avant que le remblai ait pu être établi on le soutient par des étais provisoires placés normalement aux épontes du filon et qu'on enlève quand le remblai s'est élevé jusqu'à eux. On ne touche aux piliers ménagés entre les foncées qu'après le remblai achevé. L'abatage de ces piliers se fait de bas en haut, en partant de la galerie inférieure et en s'élevant successivement de 3 vares en 3 vapes sur des ponts volants soutenus par un système de perches en bois résineu x,
les unes verticales, les autres horizontales, liées (1) On sait que dans une foncée, comme dans une entaille , la hauteur est la distance du toit au mur. La largeur se mesure suivant la direction et la profondeur ou l'avancement, suivant la pente,
319 entre elles au moyen de cordes en spart, à la façon des échafaudages de maçons. Le même système d'exploitation s'applique aux étages successifs. Ces étages, de 3o vares de hauDU MIDI DE L'ESPAGNE.
teur verticale, sont actuellement au nombre de six pour la mine du Carmen. Les 6 mines exploitées sur le filon principal sont approfondies au
même niveau; mais l'inégale répartition du minerai n'a pas permis d'étendre l'exploitation à la même hauteur pour chacune d'elles. On a soin d'établir les arceaux sur l'aplomb les uns des autres , ce qui permet de rattacher un massif de remblai au massif qui se trouve audessous, en consolidant au besoin l'un des coussi-
nets de l'arceau, à l'aide d'un pilier reposant sur le remblai inférieur, tout en laissant , sur le parcours de la galerie, une largeur de 2m,5o environ, pour la liberté du passage. De cette manière, on rend les remblais solidaires, et l'on reporte la charge sur les parties du mur les plus résistantes. Les arceaux sont très-peu cintrés. J'en ai vu de 7 mètres de portée qui avaient tout au plus une vare (o'",85) de flèche et autant d'épaisseur ils étaient en briques reliées par du mortier de chaux et sable ou du plâtre. La chaux de ces parages est hydraulique; elle coûte trois fois autant que le plâtre, et comme l'absence des eaux intérieures rend l'emploi du plâtre sans inconvénients dans ces mines, il paraît que tout compte fait , son emploi est plus économique.
On estime qu'il entre dans un mètre cube de maçonnerie 36o briques environ, au prix de 12 réaux (3f,24) le cent, 1/3 de mètre cube de mur-