Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 12]

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GISEMENT DU SEL GEMME

les marnes grises schisteuses avec.silex du muschelkalk , et puis les bancs calcaires eux-mêmes, les

relations géognostiques des marnes bigarrées se trouvent ici de nouveau très-bien fixées. Cette localité est à remarquer, particulièrement à cause du gypse qu'on y exploite. C'est au S. de Glonville, et sur le revers S.-0. du petit mamelon qui porte la cote 292. Le gypse est compacte, blanc ou gris, accompagné de marnes noirâtres grisâtres ou rougeâtres, et surmonté par un banc de dolomie cariée et toute pénétrée de quartz. Le gîte paraît être fort circonscrit , comme cela, du reste, est habituel au gypse dans ces terrains. En tout cas, toute la côte qui est comprise au S.-E. de Glonville , entre le ruisseau de Mazerot, le bois du Rupt et la vallée de la Meurthe, est essentiellement

constituée par des glaises qui ne permettent pas d'en séparer la partie dans laquelle on a seulement jusqu'ici reconnu le gypse ; et cela, d'un autre côté, la rattache aux argiles bigarrées qui constituent la base du côteau qui s'étend de Glonville à Fon tenoy. Si la côte s'élève de beaucoup au-dessus

de cette base, cela peut tenir, d'une part, à la seule présence du gypse, qui porte presque toujours avec lui des faits de cet ordre, ou, d'autre part aussi, à la pente naturelle qu'ont les terrains vers f0., pente qui fait que les plus anciens sont souvent à un niveau plus élevé que les plus récents, bien qu'avec une stratification à peu près horizontale. C'est dans une position géologique toute pareille

que se trouve le gypse accompagné d'argiles marneuses bigarrées , que l'on exploite à FlattignY, au N.-E. de Blamont , et celui qu'on a exploité autrefois à l'Est de Tanconville.

DANS LE DÉPARTEMENT DE LA_ MOSELLE.

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Les argiles bigarrées observées à la tranchée de Hesse, du canal de la Marne au Rhin, ne forment donc pas un accident isolé , mais elles appartiennent à un système de couches qui existe du N.-E.

au S.-0. du département, entre le grès bigarré proprement dit et les marnes grises schisteuses du muschelkalk , et qui de plus renferme parfois du gypse. D'ailleurs, il est bien naturel de voir dans ce gypse

l'équivalent de celui qui, à Salzbronn, a été trouvé au-dessous des mêmes marnes grises, et qui n'est

là que le satellite d'un puissant dépôt de sel gemme ; et cela nous ramène à la question posée

plus haut, de savoir : si le sel gemme de Salzbronn appartient bien exactement au même horizon géognostique que celui de la Souabe?

J'ai dit que, dans cette contrée, le sel gemme repose sur un puissant dépôt calcaire (Go à ,7o mè-

tres) appelé wellenkalk , qui constitue la partie inférieure du terrain du muschelkalk. Si le wellenkalk existait en Lorraine, l'identité des gîtes salifères serait évidente ; mais on a vu que rien d'analogue ne se rencontre dans la coupe que nous

avons étudiée en suivant le tracé du canal; et M. d'Alberti indique effectivement que le wellenkalk n'est pas dé eloppé dans la région des Vosges , où il se réduirait à des couches dolomitiques jaunes ou brunes formant passage au grès bigarré. Or, comme il arrive précisément que, clans la Souabe, le grès bigarré renferme aussi du gypse et du sel dans ses assises supérieures, qui consistent elles-mêmes, en général, en argiles bigarrées tout comme celles que nous cherchons à classer, il s'en-

suit qu'on manque de base certaine pour dire si celles-ci, et par suite le dépôt salifère de la Moselle,