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GISEMENT DU SEL GEMME
appartiennent au muschelkalk ou au grès bigarré. L'incertitude est d'autant plus grande que nous avons vu, dans la tranchée de Hesse, le caractère arénacé et la présence du mica se manifester un peu déjà dans des couches qui sont géologique-. ment supérieures aux argiles bigarrées , et que de certains calcaires gris bleu , fort semblables entre eux , se trouvent les uns au-dessus et les autres audessous de ces argiles. J'ai aussi fait remarquer,
d'ailleurs, qu'aux environs de Saint-Avold , ce sont précisément les argiles plastiques bigarrées
qui établissent le passage entre le grès bigarré et le muschelkalk. Au surplus, ces faits ne font qu'apporter des preuves de plus à l'appui de la grande connexion qui existe entre ces deux terrains, et qui a motivé leur réunion dans une même forma-
tion, celle du trias. Quoi qu'il en soit, et si intime que puisse être
cette connexion, comme il est pourtant nécessaire
pour l'étude de poser la limite quelque part, je trouve des raisons suffisantes pour la placer audessous du système des argiles bigarrées avec gypses et sel, en faisant entrer par conséquent ce système dans le muschelkalk. Ces raisons, je les trouve dans cette double circonstance i° Que dans la Souabe, les argiles rouges supérieures du grès bigarré, qui là, d'ailleurs, sont plutôt schisteuses que plastiques, sont accompagnées
de couches riches en fossiles qui ne paraissent en Lorraine que bien au-dessous de nos argiles bigarrées; 2° Que dans cette même contrée, le grès bigarré renferme, dans ses assises tout à fait supé-
rieures, au contact même du wellenkalk, des dolomies cristallines avec marnes dolomitiques,
DANS LE DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE.
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qui me paraissent absolument identiques (j'ai les unes et les autres sous les yeux) à celles que j'ai signalées à la tranchée de Niederviller,, c'est-à-dire à un niveau géologique plus bas que nos argiles bigarrées (1). C'est à cette tranchée que nous avons laissé plus haut le tracé du canal de la Marne au Rhin. Il convient d'y revenir pour dire qu'a partir de ce point, le bief de partage reste toujours dans
le grès bigarré. Le souterrain lui-même, qui est percé à l'aplomb du col d'Arschwiller,, ne sort pas des gros bancs, des bancs à pierres de taille, des bancs inférieurs de ce grès; en sorte
qu'on a pu franchir, sans rencontrer le grès vosgien , la chaîne des Vosges, ou plutôt la chaîne qui sépare le bassin de la Moselle de celui du Rhin. Ce n'est que tout à la sortie du souterrain que le grès bigarré vient butter contre le grès vosgien qui constitue ensuite la vallée du Teigelbach , puis ensuite celle de la Zorn, jusqu'aux abords de Saverne. Au reste, le fait que je viens de signaler, se rattache à une disposition de la ligne de faîte, déjà depuis longtemps reconnue, et qui a été ici fort heureusement mise à profit (2). En résumé Le dépôt salifère de Salzbronn (Moselle) n'apJ'ai dit que cette dolomie fournissait de bonne chaux hydraulique. Les marnes dolomitiques qui l'accompagnent,
ou plutôt celles qu'elle recouvre sont exploitées pour ciment, près de Reding, à 5 kilomètres Est de Sarrebourg. Le bief de partage a 29 kilomètres de longueur. Le plat-fond ducanal y est à la cote de 263 mètres au-dessus du
niveau de la mer. La cote du col d'Arschwiller étant de 326 mètres, et ce col étant lui-même dans le grès bigarré, il s'ensuit que ce grès a là une épaisseur minimum de 63 mètres.