Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 18]

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CONTINUITÉ EN PROFONDEUR

qu'une fissure du sol

de om,6o d'écartement

moyen; si cette petite fissure offre de pareils traits de continuité, quelle hypothèse peut-on faire sur

la continuité en profondeur des filons du Harz, qui ont o mètres de puissance moyenne et 8.000 mètres de direction. Les environs d'Andreasberg nous offrent plusieurs exemples de filons explorés à des profondeurs peu différentes de leur continuité en direction; il y en a d'autres à Joachimsthal; d'autres dans le Cornwall où, par exemple, les mines de Dolcoath ont reconnu jusqu'à plus de 600 mètres des filons qui n'ont présenté aucune variation d'allure quoique leur direction ne fût que de 800 à i .000 mètres. Mais on a attaqué moins la continuité des cassures que celle des minerais. Examinons ce second point La théorie ne pose ici qu'un seul principe : l'origine des minerais est due à des actions souterraines. En admettant que les profondeurs auxquelles nous pouvons descendre par les travaux souterrains, ne

sont que des longueurs peu importantes comparativement à la distance qui existe de la surface aux foyers des émanations métallifères, nous serons toujours conduits à penser qu'il n'y a aucune raison générale pour que les filons se modifient dans leur composition moyenne, à mesure que nos travaux s'approfondissent. Voyons les faits Le groupe des filons de Clausthal et Zellerfeld au Harz, a présenté dès l'origine des concentrations de minerais sur les points les plus ramifiés de l'al-

lure. C'est sur ces points que furent ouvertes les mines les plus productives, dont quelques-unes, telles que la Dorothée, la Caroline, etc., étaient encore en granderéputation à l'époque de l'administration de M. Héron de Villefosse (1812), et

DES GITES MÉTALLIFÈRES.

avaient atteint la profbndeur de 400 mètres. De-

puis cette époque on les a approfondi jusqu'à 600 mètres, et ces mêmes mines ont toujours

soutenu la production, de telle sorte qu'on a admis que les minerais qui, dans le sens de la direction, sont interrompus par des zones stériles considérables, ont beaucoup plus de continuité suivant l'inclinaison. La profondeur actuelle des mines de Clausthal est de 64o mètres. Les filons du cercle d'Andreasberg, si différents dans les conditions de leur allure des filons de Clausthal , nous offrent un exemple non moins frappant de la continuité des minerais en profondeur. Ces filons, en 1812, étaient explorés jusqu'à la profondeur maximum de 5 Io mètres, on y avait trouvé le minerai en rubannements interrompus dans tous les sens, ayant 15 à 3o mètres au plus

de continuité. A 66o mètres on a trouvé un des plus beaux rubannements dont on ait conservé la

mémoire, et l'ensemble des mines a été approfondi jusqu'au maximum de 800 mètres sans qu'il y ait eu de perturbation dans les conditions générales de répartition des minerais. Nous trouvons en Saxe des enseignements non moins précieux que ceux du Harz. La production s'y est continuée depuis 1815 par l'approfondissement général des mines. Mais aux environs de Freiberg, le niveau moyen des exploitations, qui est arrivé entre 3oo et 400 mètres, étant près d'être épuisé sans que les moyens mécaniques dont on dispose pour l'épuisement des eaux pussent conduire au delà, on dut songer à assurer l'avenir de l'approfondissement par de nouveaux travaux. Il s'agissait de pratiquer une galerie d'écoulement à partir de la vallée de l'Elbe, galerie qui doit laisser derrière elle les travaux du même genre entre-