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ALTÉRATION DES ROCHES
composition de l'atmosphère tendait à se rapprocher beaucoup de celle qu'elle a actuellement, et que les eaux devaient par conséquent contenir aussi une assez forte proportion d'oxygène. On conçoit en effet que la formation des combustibles minéraux enfouis dans le terrain à lignite avait dû enlever à l'air une grande quantité d'acide carbonique; et l'on sait d'ailleurs que c'est un peu avant l'époque des gypses qu'avaient commencé à paraître dans ces contrées des animaux à respiration aérienne, et même des mammifères, qui n'auraient certainement pu vivre dans une atmosphère très-différente de la nôtre. On doit donc penser que les causes qui produisent aujourd'hui la décomposition des pyrites ont commencé à agir immédiatement après le dépôt des couches qui renferment le lignite. Cette décomposition devait d'ailleurs être activée par une chaleur intérieure assez forte, que semblent indiquer les soulèvements, pour ainsi dire, continus, qui ont disloqué ces couches. Il est probable, par conséquent, que c'est à cette époque qu'ont été pro-
duites la plupart des moulières. Le sulfate de chaux résultant de la réaction des pyrites décomposées sur le calcaire a dû se dissoudre alors dans les eaux qui déposaient les assises
supérieures à celles qui renferment les lignites; mais cc sel étant beaucoup plus soluble que le carbonate, n'a dâ se déposer qu'après lui, et lorsque ces eaux sont arrivées à un certain degré de concentration. Ce n'est en effet que vers la fin de cette période que le gypse commence à se mons.
trer en quantité un peu consiclérale et à formerdes couches assez épaisses pour pouvoir être exploitées.
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DES TERRAINS DE LIGNITE DE PROVENCE.
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Quoique l'on ait généralement renoncé à attribuer une origine métamorphique aux gypses de sédiment des environs d'Aix , les géologues ne sont pas encore cependant complétement d'accord sur les causes qui les ont produits. Quelques-uns ont pensé qu'ils étaient dus à l'action de l'acide sulfurique liquide sur des calcaires en place ; qui revient, en quelque sorte, à substituer ce un métamorphisme par voie humide au métamorphisme par voie sèche. Cette hypothèse d'ailleurs ne pourrait expliquer ni la séparation bien tranchée que l'on remarque entre les gypses et les calcaires, soit dans le plan des couches, soit perpendiculairement à ce plan, ni la présence de veines minces de carbonate de chaux intercalées dans les couches de gypse, ni la conservation si parfaite des fossiles. Elle ne saurait donc être admise.
D'autres géologues ont supposé que l'action de l'acide sulfurique -s'était exercée sur le carbonate de chaux en dissolution dans l'eau
- cette opinion
paraît moins éloignée de la vérité, mais elle n'est pas cependant tout à fait satisfaisante; et, sans
m'arrêter à quelques objections de détail auxquelles elle pourrait donner lieu , je me bornerai à faire remarquer combien il est difficile d'admettre que dé l'acide sulfurique libre ait pu arriver dans ,un bassin dont le fond, les bords et les environs, jusqu'à une grande distance, étaient presque entièrement calcaires.
Il est donc bien plus probable
que, qu'elle qu'ait été la cause de la production de il a dû réagir sur les calcaires avant decet acide, dans ce bassin, et que le sulfate de chaux parvenir y a, par