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CHIMIE.
est légèrement colorée en jaune, tandis que l'autre, beaucoup plus considérable, est parfaitement incolore.
Lorsque le gaz sulfhydrique a cessé de se dégager depuis quelque temps, on décante le liquide qui recouvre les cristaux de sulfure de sodium et on lave ceux-ci à deux ou trois reprises avec de petites quantités d'eau froide pour les dépouiller de la lessive caustique dont ils sont encore imprégnés. On les laisse encore s'égoutter pendant quelques instants et l'on s'en sert pour la préparation d'une provision de liqueur normale. A Cet effet, on en pèse approximativement i35 i4o grammes qu'on dissout dans l'eau , de manière à ce que le mélange occupe à peu près un litre. Si les analyses de cuivre doivent être nombreuses, il est bon de préparer à la fois plusieurs litres de liqueur. La dissolution , d'abord colorée et trouble, est abandonnée à elle-même; elle laisse déposer au bout de deux ou trois jours, quelquefois dans un laps de temps beaucoup moins consi-
dérable , une petite quantité d'une poudre noire,
composée, presque entièrement, de sulfure de
plomb (1). Elle devient parfaitement incolore, et onla sépare facilement du précipité en l'enlevant an moyen d'un
siphon. On juge de son degré de concentration (1) 11 est très-vraisemblable que ce métal provient des chambres des chaudières de plomb dans lesquelles on fa-
brique l'acide sulfurique, et qu'il a passé, de ce dernier
acide, dans le sulfate de soude , et par suite dans la soude, où l'oxyde de plomb est très-soluble. Quoi qu'il en soit,
je l'ai constamment rencontré dans tous les échantillons ck lessive des savonniers où je l'ai recherché. Ce fait, du r mste , avait déjà été signalé.
505 par un premier essai avec t gramme de cuivre pur. EXTRAITS.
A cet effet, on dissout i gramme de ce métal dans
5 ou 6 centimètres cubes d'acide nitrique du commerce, on ajoute à la dissolution 4o à 5o grammes d'ammoniaque, on porte la liqueur à l'ébullition , et l'on y verse peu à peu la dissolu-
tion de sulfure de sodium mesurée dans la burette. Cette dissolution doit être telle, qu'il en faille, pour précipiter gramme de cuivre, une quantité comprise entre 29 et 31 centimètres cubes. Avec les proportions indiquées ci-dessus, on approche de ces limites, mais ordinairement il faut ajouter un peu d'eau distillée à la liqueur sulfureuse; le premier essai indique, à peu de choseprès , ce qu'il en faut mettre, et une analyse précise donne en second lieu le titre exact de la dissolution. On trouve clans le commerce le sulfure de sodium cristallisé à 8 et io fr. le kilogramme. On peut s'en servir_ pour les essais de cuivre, en observant, pour obtenir Sa dissolution incolore et convenablement. concentrée , les précautions indiquées
ci-dessus. Toutefois, la préparation de ce sel est si facile, que je trouve préférable de le préparer au lieu de l'acheter. La dissolution de sulfure de sodium préparée comme il a été dit, reste pendant des mois entiers parfaitement. incolore, même dans des vases où l'on a laissé de l'air. Elle se trouble à peine par les acides. Comme réactif, il me semble impossible d'employer avec plus de succès tout autre
sulfure, et je ne doute pas que, dans un grand nombre de cas, on ne le substitue avec avantage au sulfhydrate d'ammoniaque.