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CHIMIE.
Le ballon étant placé sur un support métallique, on porte la liqueur bleue qu'il renferme à une douce ébullition en la chauffant avec une lampe à alcool dont la mèche doit être très-mince et très-courte. Dès que l'ébullition s'est manifestée, ce qui arrive, en général, vers 5o degrés, on verse goutte à goutte la liqueur sulfureuse dans le matras, en maintenant l'ébullition. Pendant une grande partie de l'expérience, on reconnaît facilement à la couleur bleue du liquide
qui se détache du précipité qu'on peut encore ajouter du sulfure de sodium ; lorsque cette teinte a cessé de se montrer, on suspend un moment l'é-
bullition, on lave les bords du matras avec une pissette remplie d'ammoniaque. Au bout d'une demi-minute, tout au plus, le liquide s'éclaircit assez pour laisser voir sa couleur ; on le reporte à l'ébullition en y ajoutant, toujours goutte à goutte, une quantité de sulfure d'autant plus grande qu'on par exemple, 6 centimètres cubes d'acide avec 30 centimètres cubes d'ammoniaque. Le mélange doit rester parfaitement incolore. On y ajoute ensuite quelques gouttes de sulfure de sodium qui ne doivent ni troubler ni colorer la liqueur. Le plus souvent l'acide nitrique et l'ammoniaque ordinaire du commerce peuvent servir aux essais de cuivre; mais il n'en est pas moins nécessaire de les examiner avec soin, l'ammoniaque surtout qui se colore quelquefois avec les sulfures. Quand ce cas se présente, il faut la remplacer par de l'ammoniaque pure: L'acide nitrique doit être préservé du contact du liéLe qui le colore en jaune, surtout lorsqu'on vient à le mêler avec de l'ammoniaque.
Quand l'essai d'un alliage de cuivre a été fait par des réactifs d'une pureté convenable, la liqueur qui surnage le précipité est parfaitement incolore.
EXTRAITS.
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a jugé la teinte plus foncée; à cet égard, on acquiert rapidement l'habitude de juger très-approximativemen t ce qu'il faut ajouter. Après cette nouvelle ébullition, on lave encore avec la pissette, on attend, comme la première fois , l'éclaircissement, on continue l'addition du sulfure avec d'autant .plus de circonspection qu'on approche davantage du terme de la décoloration. Il faut avoir le soin de terminer l'expérience en ajoutant une goutte ou tout au plus deux gouttes de sulfure à
la fois.
La température, à la fin de l'expérience, ne doit pas être supérieure à 8o degrés. Il est facile de
ne pas dépasser ce terme; car, pour l'atteindre, il faut un temps très-long, circonstance due à ce
que l'ammoniaque absorbe, en passant à l'état gazeux , une grande quantité de chaleur. En ayant la précaution de prendre , comme je l'ai indiqué une très-petite mèche, l'ébullition peut durer au delà de 20 minutes sans que la température surpasse les limites indiquées par une bonne expérience, c'est-à-dire celles de 75 à 8o degrés. La durée de nos expériences est toujours comprise entre 8 et 15 minute, à compter du moment où la liqueur bleue ammoniacale est entrée en ébullition. Il est utile, pour juger le mieux possible du terme de la décoloration du sel de cuivre ammoniacal, d'opérer sur une quantité toujours à peu près semblable de liquide; on doit donc s'attacher à verser toujours à peu près la même quantité d'ammoniaque dans les lavages, ce qui est facile, car la pissette ne doit donner qu'un jet très-faible ; ordinairement il suffit de ro à 12 grammes d'ammoniaque pour cela.